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- Toponymes simples : le toponyme simple est un substantif au singulier ou au pluriel (par exemple Le Cornachon, Les Pignesois), il fait l’objet d’une entrée dans ce glossaire sauf si c’est un nom du langage courant comme Champ, Merisier… ne nécessitant pas de définition.
- Toponymes composés, ils sont formés d’un déterminé (un substantif, par exemple un pré) et d’un ou plusieurs déterminants placés avant ou après pouvant prendre différentes formes, celle d’un adjectif (Pré Long), d’un nom de personne (Pré Bernier), d’un complément de lieu (Pré de Devant) ou d’un autre type de complément (Pré aux Bœufs). Plusieurs cas possibles :
- Le déterminant est signifiant par rapport au déterminé (qui ne nécessite pas d’explication) : Le Pré Bernier, voir à Bernier
- Le déterminé est signifiant par rapport au déterminant : Les Fromenteries d’en Haut, voir à Fromenterie
- Ni le déterminé, ni le déterminant ne nécessitent d’explication particulière : ex. Le Pré Long, les termes n'apparaissent pas dans le glossaire
- La structure générale d'une entrée du glossaire est la suivante :
[DETERMINANT ou DETERMINE] l lieu-dit ; lieu-dit... - explication, origine (l Précision pour un lieu-dit particulier)(u indications généalogiques éventuelles comme par exemple, la date de première apparition du nom de famille à Vailly ou dans les communes alentours)
A-B-C
Achaume l Les Achaumes Voir Chaume
AINGLE, ANGLE, Anglet l Les Aingles ; Les Angles ; L’Anglet (auj.). Ce terme semble en première analyse tirer son nom du latin angulus qui signifie coin, angle utilisé pour caractériser un espace étroit. Cependant, Brunet (2016) remarque à propos des nombreux toponymes en angle, anglade que "tous ces lieux-dits, ou presque tous, se situent dans des fonds de vallées, en bordure de rivière, et sont associés à des terrains bas plus ou moins humides, souvent à des prairies" et il fait le rapprochement avec la racine ang, angi, angr pour des prés, signalée en ce sens en protogermanique (angjô, angja, angra, ankja), norrois (eng), vieil anglais (eng), vieux saxon (angr), néerlandais (enc, eng, anger), francique et vieil allemand (anger), toujours dans le sens de "herbage non labouré" et/ou avec le gaulois ana signalé pour des fonds humides, des marais. La forme aingle est avérée entre 1200 et 1500 : Charmes en l'Aingle (1401, commune de Charmes en l'Angle en Haute-Marne), La maison dou Macheray en l'Aingle de Saint-Just (1308, commune de Machert dans la Marne), Saint-Just en l'Aingle (1313, commune de Saint-Just dans la Marne), Suigny en l'Aingle (1295, commune de Sogny-en-l'Angle dans la Marne) ainsi que Soingny-en-l'Aingle (1384) ou Songney en l'Aingle (1470) pour la même commune. L’anglet est un coin de terre, une portion de terre étroite, ou terminée en angle (La Curne de Sainte-Palaye, 1875-1882 ; Godefroy, 1881-1902). l à noter la confusion qui peut être faite pour ces toponymes en angle, aingle… dans l’interprétation selon la forme de la parcelle ou selon le type de sol : il est donc important pour ce type de lieux-dits d’examiner les cartes. l La parcelle Les Aingles correspond aux deux propositions ; sa forme se rapproche d’un triangle et d’autre part, elle est située entre la Fausse Rivière et la Rivière du Moulin et se prolonge par le Pré des Ingues sur la commune de Sury-ès-Bois.
Ange l Gué des Anges - ? Peut-être désigné ainsi pour caractériser un endroit où venaient jouer des petits enfants qui auraient été sages comme des anges.
Angle, ANGLET - Aingle, Angle, Anglet
Apposier l Le Champ des Apposiers - La signification d’apposier n’est pas claire. Le terme pourrait signifier celui qui appose une marque de propriété sur ses animaux et se référer à un nom de métier. Godefroy nous permet d’envisager une autre piste : il donne en effet aposite ou apposite pour opposer et donne comme exemple "ung hostel.faisant le coing de la rue de la Cordouennerie, a l’apposite des Lavendières" ; apposier pourrait renvoyer à opposer, l‘Anglo-Norman Dictionary donnant pour autres formes oposer et opposier (attestées vers 1136-65).
Arnet l La Terre à Arnet - Hypocoristique d’Arnaud dérivé du germanique Arnwald (arn =aigle et wald =gouverner). Ce surnom originel avait un sens symbolique qui s’est perdu quand il fut adopté par les familles gallo-romaines. Devenu ensuite nom de baptême, Arnwald a été latinisé en Arnaudus à partir du XIIIe siècle, et devenu un patronyme héréditaire, sous la forme Arnaud. La popularité de ce nom a été renforcée par le culte de Saint Arnaud, abbé de Padoue qui vivait au XIIIe siècle. n Un hypocoristique est un terme "qui exprime une intention caressante, affectueuse, notamment dans le langage des enfants ou ses imitations…par exemple les suffixes dits ‘diminutifs’ (fillette), le redoublement (chien-chien, fifille), l'abrègement des prénoms (Mado, Alec), ou le choix de termes conventionnellement hypocoristiques (fr. mon petit poulet, mon chou)" (CNRTL et Dictionnaire de la linguistique / sous la direction de Georges Mounin, 1974).u Aubigny (1674), Blancafort (1702), Jars (1703)
ARRACHIS l L’Arrachie ; L’Arrachis - L’Arrachie est une surface défrichée, dont les arbres ont été arrachés (Billy, 1988 ; Pégorier, 2006 ; TLFi : 1260 agric. "surface où la vigne a été arrachée"). Poitevin (1855) indique "Enlèvement frauduleux du plant des arbres. || T. de jard. Plant arraché". Du latin adradicare =déraciner (latin vulgaire), puis de l'ancien français arracheix, lieu nouvellement défriché, qui a donné arrachis ayant le même sens dans le Centre de la France. En Orléanais, l'arrachis désigne du bois provenant d'arrachage, souches, défrichement (FEW). L'abattage d'arbres et l'arrachage des souches sont vécessaire pour la mise en culture d'un terrain, ce qui explique la fréquence des lieux-dits en en Abattis, Abattois… et en Arrachis, Rachée, Rachis (Brunet, 2016).
Âtre l Les Âtres - La dénomination Les Âtres peut être issue du latin atrium, signifiant parvis, ayant évolué en astracum (latin vulgaire) signifiant initialement dalle puis pavement au VIe siècle; par la suite, partie dallée de la cheminée où se fait le feu, sole d'un four (TLFi). Mais l'hypothèse la plus probable est que ce toponyme dérive de l'ancien français atre, qui est une forme de aitre, substantif masculin signifiant portique, porche, parvis de l'église, et terrain près d'une église et par extension, cimetière, autrefois annexé à l'église ; ainsi la rue du Petit-Atre, à Arras, est ainsi appelée parce qu'elle avoisinait un cimetière (Godefroy, 1881 ; Pégorier, 2006). Âtre peut donc désigner un cimetière d’église ou de monastère. Comme ces derniers ont occupé souvent la place de tombes plus anciennes, le toponyme Atres et ses dérivés sont à étudier lors de l'étude des voies antiques, les nécropoles antiques étant souvent situées en bordure des routes (Saint-Marc, s.d. ; Pégorier, 2006).
Aubier l Champ de l’Aubier - L’aubier désigne "le bois tendre et blanchastre qui est entre l'escorce et le corps de l'arbre" (Académie, 1718) ; le mot dérive du latin albarius (de albus =blanc à cause de la blancheur de l’aubier ; Brachet, 1904) et il désigne le saule en Berry, ainsi "nommé à cause de la couleur blanche, tant de son bois que surtout de la surface inférieure de ses feuilles, ou mieux encore parce qu'il est le plus commun des bois blancs." (Jaubert, 1856)
AUGERON l Les Augerons - Dérivé du nom Augier. Auger/Augier est un nom de famille d’origine germanique arrivé en Gaule avec les invasions barbares qui a abouti en bas latin à Adalgarius, Aldegarius ; il est formé à partir du haut-allemand adal =race noble et de gari =prêt (Martinent, s.d.) ; le nom Adalgarius est attesté en 699, Adalgaire, évêque d’Autun en 875-893, Adalger en 1016, Augerius en 1066, etc. (Dictionary of Medieval Names from European Sources, https://dmnes.org)
AUILLON l Les Auillons Ouille
AU(L)NAIE, Aunat, Au(l)nay, Au(l)noy l Les Aulnaies ; Les Aunaies ; L’Aunat ; L’Aunoy - lieu planté d'aunes. Le terme provient du latin alnetum : bois d'aunes (alnus) où -etum devient -ai ou –oi pour aboutir à alnoie (attesté en 1160) puis aunoi ou aunai par vocalisation du l, écrit généralement aunay ou aunoy depuis le XVe siècle. Le pluriel alneta deviendra aulnaie, aunaie, aunoie, etc. L’agglutination de l’article défini élidé aboutit aux formes Laulnais, Laulnay, Laulnois, Laulnoy, etc. et aux noms de famille Delaunay. Launay. Launoy..
AU(L)NE l Les Aulnes ; Les Aunes ; Les Aunes Tyrans - L’aulne également appelé aune est un arbre de l'hémisphère nord atteignant de 10 à 30 mètres ; il pousse sans difficulté dans les sols très pauvres, dans les graviers du lit des rivières ou sur les berges érodées et contribue à fertiliser et améliorer la qualité de ces sols. L’oxydation de son tronc au contact de l'air lui a donné son surnom d’arbre qui saigne ou d’arbre des morts, il a été employé en sorcellerie. C’est un excellent bois de chauffe et le fait de durcir fortement lorsqu’il est immergé et de devenir imputrescible explique son usage comme pieux dans la construction des ponts : à Nevers, un pont construit en 1468-1469 comprend une pile fondée sur 300 pieux d’aulne de 3,9 mètres de longueur (Christin, 2013).
Aveinerie, AVéNERIE, Avoinerie l L’Aveinerie ; Les Aveneries ; L’Avoinerie ; Champ de l’Aveinerie - Du latin avena = avoine, et suffixe bas latin aria à valeur collective ; avenaria : avenière ou avenerie = lieu où l’avoine pousse, lieu où abonde l’avoine, champ semé d’avoine. Dans le Berry, avoine se dit aveine (Littré, 1863) et dans le Pays Fort: avén'nie est un champ d’avoine (Landois, 1990). Du Cange dit à prpopos d’avenariae : "arva in quibus solae excrescunt avenae : ce sont des terres dans lesquelles l’avoine seule est cultivée". Certaines terres, faute de culture et d’engrais, ne pouvaient produire que de l’avoine : la redevance était servie en nature au seigneur du lieu ; elle s’appelait Avenagium, avenage. Beaucoup de terre restaient en friche plusieurs années, et de temps en temps, on y faisait une récolte d’avooine ; puis , la population et le nombre de bestiaux augmentant, ces mêmes terres produisirent diverses céréales, mais la dénomination primitive persista assez souvent. (Etude sur l'étymologie de nombreuses localités situées principalement dans l'ancienne Picardie, 1880)
AVILLON l L’Avillon - Peut-être de aguillon =sommet avec affaiblissement puis disparition du g ou de aguillonneus, =piquant, pointu, terrain avec des ronces ? Littré (1863) indique que avillon est une autre forme de aiguillon (du latin acutus, piquant), qui s'est écrit aussi awillon. Avillon peut être aussi un nom de personne (par exemple, Godefroy de Auillon dans Guillaume de Tyr, Historia rerum in partibus transmarinis gestarum, XIIe s.) ; peut-être de Avillon dérivé du bas-latin Avelio : gentilice Avelius et suffixe de possession –onem. Il se peut aussi que ce soit une erreur de transcription auillon (ouille) devenant avillon.
BAIN l Le Gros Bain - Du latin classique balneum devenu baneum =fait de se baigner en latin tardif, lieu où l’on se baigne, établissement où l’on vient se baigner. En toponymie, bains rappelle le plus souvent l’existence du lieu où l’on se baignait, bien que souvent détruit depuis fort longtemps. Balneacum =cité balnéaire, thermes romains a donné dans notre région Bannay qui se trouvait entre deux ports très actifs Condate et Gorthona et où de nombreux vestiges ont été découverts. l Le Gros Bain est une grande parcelle le long de la Sauldre, dont une partie est aujourd’hui occupée par le stade.
Bardry lLe Bardry - peut-être une altération de Bardy provenant du bas-latin Bardiacus formé de Bardius, nom de personne d’origine gallo-romaine ou du gaulois bardos et du suffixe –acus devenu -y. Etymologiquement, le barde est le"faiseur de louanges" (hrrr-dos), "celui qui offre des chants de louange" (Campanile 1970-1973 ; Delamarre, 2003). Un des rôles les plus connus du barde était de louer par la parole et par le chant les mérites du roi ou du chef. Barde est devenu un nom de personne attesté dès le XIVe siècle.u Bardery : Jars (1720), Concressault (1737)
Barreriel Les Barreries - Barre et suffixe –erie (suffixe utilisé pour former un nom indiquant une notion d'activité). Barre provient du gaulois barro, du pré-gaulois barr = extrémité élevée, sommet et a le sens général de barrière ; il est présent dans les mots français barre, barrer, barrage, barreau pour désigner des obstacles (Gastal, 2003 ; FEW). En bas latin, il est devenu barra = barrière avec toutes les applications possibles : limites – démarcation – séparation de pays ou simplement de propriété ou de champ –cime d’un arbre –barre de bois qui sert de barrière – barrière de péage – rempart – simple trait sur le sol - rayure d'habit... (Cougoulat, 2013). Barre est la barrière qui fermait la route ou le chemin et que la marchandise franchissait en payant le droit de barre ou barrage. Par exemple, en octobre 1560, François II autorisa les proviseurs et commis au gouvernement des pavés et chaussées de la ville et des faubourgs d’Orléans, à lever un droit de barrage au village des Barres, à 3 lieues d’Orléans environ, pour la réparation des ponts et chaussées. En toponymie, la barre renvoie à plusieurs réalités : droit payable à la limite, synonyme d’octroi ; limite entre 2 territoires, entre 2 juridictions, etc. Dans le Glossaire berrichon du Pays Fort, plusieurs termes se rapportent à cette etymologie : barrer avec le sens de fermer la porte à clef ou d’arrêter la progression d’un mal au moyen de signes et de formules magiques grâce au concours d’un bârreux ; bârriau ou bârr’tiau est une petite barrière à claire-voie qui suppléait à la porte de la maison pendant la saison chaude ; bârr’tiau, pièce de bois attachée au cou des chèvres ou des poules pour les empêcher de traverser une clôture (Landois, 1990).
BARZI lLes Barzis - Barzi pourrait provenir de barisiacus, formé sur Barisius, gentilice diminutif de Barius et suffixe -acus, qui a concouru à la dénomination de plusieurs localités. On peut rapprocher ce toponyme de Barzy-en-Thiérache qui a pris au cours des siècles les dénominations suivantes : Baisis (1153), Barisis (1227), Baresis (1229), Barisiacus (1243), Barisi (1246), Barzi (1335) ; Alfred Holder, Bibliothécaire en chef et directeur des archives à Karlsruhe, faisait dériver Barisiacus d’un nom d’homme supposé Barisios (Morlet, 1953). Barisius serait à l’origine aussi de Barisis-aux-Bois dans l’Aisne (villa nuncupata Barisiacum sita in pago Laudunensi, 662; Barisiacus, 840; Barisiacum-sancti Amandi, XIIe s.; Barisy, 1340), de Barzy, également dans l’Aisne (villa que dicitur Baisis, 1153; Barisis, 1227; Barisiacum, 1243; Barzi, 1335), de Barsy en Belgique (Barsiez, 1148), de Barisey au Plain en Meurthe-et-Moselle (Bariseium ad Planum en 1653) de Barzi en Haute Marne.
Bassinerie, Bassinetterie l La Bassinetterie - Bassinerie vient de bassinet qui lui-même est issu de bassin avec le suffixe diminutif -et. Bassin pourrait provenir d'une série de récipients en bois (bac, baquet, bassin), issu du gaulois bacco- qui donnera bac(c)inum en bas-latin au sens de cuve, récipient pour les liquides ou pour la quête, à l'origine de notre bassin (Lacroix, 2005). Le terme va évaluer de la notion de récipient, destiné plus spécialement pour la cuisine ou la toilette à celle de construction en pierre destinée à recevoir de l’eau vers le XVIe siècle. Bassinet est devenu un nom de famille : l - La Bassinerie ou La Bassineterie sont les noms que l’on trouve aujourd’hui sur les cartes pour le quartier situé après le pont entre les routes de Vailly à Dampierre et de Vailly à Villegenon. Il correspond au Champ Botton (C3 : 309) du cadastre napoléonien. u Les Bassinet de Vailly sont issus d’une famille originaire de Measnes dans le Limousin : François Bassinet y est né le 27 avril 1823, il s’est marié à Pierrefitte-ès-Bois le 28 juin 1852 avec Augustine Sidonie Bertrand. Il est charpentier. Leurs deux premiers enfants sont nés à Pierrefitte avant qu’ils ne viennent s’installer à Vailly et aient deux autres filles Marie-Joséphine (17 mars 1863) et Marie Angéline (29 avril 1867) ; ils habitent alors à la Bassinerie. Landois (1985) évoque un musicien, François Bassinet né à Villegenon le 4 août 1863. "Son père, charpentier à Vailly, plaçait son argent dans l’immobilier. L’ensemble de maisons implantées à la sortie de Vailly, côté droit, route de Villegenon, lui appartenait. Or, précisément, ce quartier s’appelle la Bassinerie." Frédéric Bassinet était quant à lui, boulanger à Villegenon.
Baudouin l Champ Baudouin - Patronyme dérivé du germanique baldwin formé de bald =audacieux,hardi et win = ami. Baldwin est toujours en usage en Angleterre. Bald/baud en ancien français signifiait fier, plein d’ardeur (Bloch &Wartbuch, 1964). Baudouin a été un prénom très porté au Moyen-Âge, on connaît au moins deux Saint-Baudouin (un au VIIe siècle, archi-diacre de Laon mis à mort sur ordre du maire du palais de Neustrie et un au XIIIe siècle, moine qui se retira dans les Flandres et qui défricha et mit en valeur toute la région), Baudouin Bras de Fer, fondateur de la ville de Bruges, mort en 878, pui d’autres Baudouin, comtes de Flandre, comtes du Hainaut, etc. Le prénom est resté de tradition dans la famille royale de Belgique.u Pierrefitte (1565), Aubigny (1596), Barlieu (1646)..
Baudry –l La Marne Baudry - nom d'homme germanique très répandu dans la région : Baldericum, Balderich =guerrier vaillant formé de bald =audacieux et ric =puissant aboutira à Balderic puis Baudry (Soyer, 1933, Vellard & Vial, 2017) ; devenu un prénom courant comme pour Baudri de Bourgueil (Baudri de Bourgueil (1045?-1130) forme courante français, Baldricus Burguliensis, forme internationale latin selon la notice de la Bibliothèque Nationale de France), Archevêque de Dol-de-Bretagne, poète, chroniqueur et hagiographe. Le terme deviendra ensuite un nom de famille. u On trouve par exemple le mariage le 19 janvier 1745 à Vailly de Pierre Lefebvre, manœuvre, demeurant à Vailly avec Marie Baudry de Sury-ès-Bois. On trouve à Sury Les Baudris avec une référence au lieu des Baudrys en1759 (A.D. 18-274 G 1) et au gue aux Bauldrys (1515).
Bédu lLa Bédue - Bédu est un nom très fréquent dans le Centre, en particulier dans le Cher : sur les 619 Bédu nés en France entre 1891 et 1915, 219 sont nés dans le Cher. Bédu désigne celui qui a un gros ventre (bedon, bedou = ventre) Le mot est dérivé du dérivé du Gaulois bodd = ventre, panse du cheval, et par extension, personne ventrue. On peut évoquer La Bedonnerie à Dampierre-en-Crot qui va dans le même sens. Une autre interprétation possible est que bédu provienne de bec dur, bec étant un sobriquet symbolisant la parole facile, par extension la médisance, bec dur renforçant encore cette caractéristique. Une troisième possibilité aurait été de rattacher Bédu au latin populaire bedus, bedum désignant un canal, un fossé, une amenée d'eau et provenant du mot gaulois *bedo- *bedu- (Bloch & Wartburg, 1975, Delamarre, 2003, voir bief). l La parcelle de Vailly ne correspond pas à cette dernière possibilité et ici, son nom semble se rapporter à un sobriquet devenu nom de famille. Dans le Glossaire berrichon du Pays Fort de Landois (1990), béda signifie homme de la campagne ou pour qualifier quelqu’un qui, "vivant à la campagne, est mal dégrossi". u On trouve un François Bédu né à Vailly en 1702. (à Jars : Renée Bedu née en 1480)
BERNIER l Le Pré Bernier - L’origine de Bernier est gauloise ou germanique. Bernier, Bernerie (ainsi que Brenier, Bergnier, Bergnaud, Besnier, Berniaud, Berneux…) pourraient provenir de la racine gauloise bran/bren qui a le sens de chef de guerre et de corbeau. Le passage de bre à ber est un phénomène bien connu en linguistique, la métathèse, inversion de deux lettres ou phonèmes au sein d’un mot. Il existe aussi un Saint Bernier (VIIIe siècle), d’origine Germanique dont la racine serait bern = guerrier, ours et -hari = armé (Cougoulat, 2001). Berneharius est attesté dans le Cartulaire de Cormery (an 851). Ces deux origines possibles ont donné par la suite en bas latin Bernerius qui a abouti à Bernier. (On trouve un Bernerus Humolariensis en 982 dans un document de la Deutschen Nationalbibliothek, un autre Bernerius en 901 dans le Cartulaire du prieuré de Saint Gondon sur Loire). à noter qu’il existe une Porte Bernier ou Bannier à Orléans qui dans les textes anciens était appelée porta Bernerii. u Blancafort (1660), Villegenon (1823), Thou (1900), Concressault (1884)
BERNON l Le Bois Bernon - Bernon provient provient de Bernard par aphérèse (n perte du début ou de la fin d’un mot) et suffixation par-on. Bernard est issu du germain Bernhard formé de bern =ours et de hard =dur, fort, devenu bernardus en bas latin. Il a été très répandu dans le Cher. Bernon (850-927), le fondateur de l’Abbaye de Cluny, devient le premier abbé de la nouvelle Abbaye de Deols dans l’Indre (de 917 à 926).u Victor Bernon (Horloger à Vailly né en 1867) ; Pierre-René Bernon (ouvrier agricole à Vailly, né en 1899), Lucien Paul Bernon (cultivateur, né en 1900), tous deux fils de Charles Victor Bernon…
Bertaudière l La Bertaudière - Toponyme désignant le domaine ou la ferme de celui qui s'appelle Bertaud, nom de personne d’origine germanique (Berhtwald de berht = brillant et wald/waldan = gouverner). uAubigny (1758).
Bertrands (Les -), Locaturel Le Champ du Puits des Bertrands ; Petit Pré des Bertrands - Bertrand est un nom de personne d’origine germanique : bairhts chez les goths, beraht en vieil haut-allemand, puis chute de la gutturale h : beraht devient berht puis bert. Berht =brillant, célèbre. La seconde partie du terme vient de -hramn =corbeau qui a donné en vieil haut-allemand raban avant d’aboutir à ramnus. On trouve ainsi un Berthramnus attesté dans Chartes de l’Abbaye de Stavelot. (an 692), un Bertramnus dans le Cartulaire Général de Paris. (vers 842) et dans les Chartes de l’Abbaye de Cluny. (an 923), un Bertrandus dans les Cartulaires de l’ Abbaye de Beaulieu en Limousin. (860) (Martinent, 2011). En Berri, des Bertrand furent vicomtes de Bourges (Blanche, 1974). lLes Bertrands : attesté depuis 1623 (Bur. des Fin. de Bourges) ; Boyer indique locature u Germain Bertrand (Vailly, avant 1742), Pierrefitte (1576), Barlieu (1578)
Besace l La Besace - Besace vient du bas latin bisaccia (vers 1200), féminin singulier de bisaccium (bis =deux fois et saccus =sac). Le mot désigne un sac dont les extrémités forment deux poches et, par extension, un grand sac (Rey, 2011). Le terme évoquait la pauvreté, la mendicité : Furetière (1690) écrivait qu’ "On dit d'un homme ruiné, qu'il est reduit à la besace" et Rey (2011) précise qu’un besacier s'est dit familièrement de celui qui porte une besace, spécialement d'un mendiant, par allusion au fait que les mendiants et ordres mendiants portaient souvent la besace. Dans ce cas, la Besace pourrait être un sobriquet pour désigner une personne très pauvre. On peut également évoquer la légende sur l’origine de La Besace dans les Ardennes, village qui est créé"vers le XIIIe siècle, autour d’une auberge dont l’enseigne flattait la clientèle habituelle de routiers et chemineaux. La véritable origine du nom a échappé longtemps à la population locale. La tradition dit que le seigneur voisin, las de voir ses terres infestées de mendiants rôdant "la besace au dos", leur aurait fait don de ce lieu, à condition qu’ils le cultivent et y bâtissent." (Cellard & Vial, 2017). Une autre possibilité est évoquée par Brunet (2016) qui pense que "la dispersion de divers lieuxdits la Besace laisse également penser à une mesure agraire, en particulier dans le cas des Quatre-Vingts Besaces d’Auterive dans l’Yonne".
BEUCHON(N)ERIE l La Beuchonnerie ; La Taille de la Beuchonerie - Beuchon et Bouchon sont des noms de personnes dès le XIVe siècle ; ils viennent du germanique bosk =bois, hallier et, avec le suffixe –on, le buisson (Köbler, 2014).Le terme germanique provient de la racine pré-indo-européenne bhago =hêtre qui évoluera en bok(j)o puis boko et en moyen allemand buoch, puis buch et buche en allemand actuel. Le suffixe –erie indique la propriété. l La Taille de la Beuchonerie : ancien nom de l'actuelle Beuchonnerie, à la limite de Sury ; à noter qu'à Sury, la parcelle qui lui fait face s'écrit avec 2 "n" : Beuchonnerie u Joseph Beuchon, fils de Javques Beuchon, décédé à Vailly le 4 mai 1805 à l’âge de 21 ans ; Sury (1610), Le Noyer (1639)
Beurte, Beurthe l La Beurte ; Les Beurtes ; La Beurthe - Beurte, Beurthe ainsi que Berthe, Berthelot, Berthier se rattachent au radical germanique berkht/berht que les textes anciens traduisent par brillant, illustre, éblouissant et qui signifie aussi souvent chef de guerre. Les Gaulois ou les Germains aiment à se parer de noms qui illustrent leurs qualités. Ainsi Sigisbert, fils de Dagobert, qui régna sur l'Austrasie de 639 à 656 signifie littéralement "éblouissant par les victoires" à travers les radicaux sigh =victoire et berht (Cougoulat, 1999, 2017 ; Cellard & Vial, 2017). La Beurt(h)e signifie la terre de la Berthe.
Bicarne l Le Pré Bicarne - Bicarne : "c'est ce gros raisin de treille dont on fait du ver-iust, car il n'est propre à faire vin. Aucuns le nomment Goes." (Nicot, 1606 ; attesté dès 1564) ; en moyen français, une bicane est un cépage donnant des raisins de table (attesté en 1534) ou beccane, esp-ce de raisin noir qui donne un excellent vin (1570).
Biez l Le Champ du Biez ; Le Pré du Biez - Biez, Bief dérivent du latin populaire bedus, bedum désignant un canal, un fossé, une amenée d'eau et provenant du mot gaulois *bedo- *bedu- (Delamarre,). "Il s'agit là d'un terme typique emprunté par le latin à l'économie agricole de la Gaule", souligne Michel Compan (1984). Le mot a évolué en biez, bied, bief, et continue d'être employé au Moyen Âge sur tout l'ancien domaine gallo-romain et le nord de l'Italie, avec le sens de canal creusé pour arroser les prairies et amener l'eau du moulin pour aboutir à bief, terme qui apparaît au XVIIe siècle (FEW ; La Curne de Sainte-Palaye, 1875, Bloch & Wartburg, 1975, Cougoulat, 2017).
BIllardière l Pré de la Billardière – On trouve plusieurs Billardière dans le dictionnaire de Boyer (1926) dont un domaine à Thou (La Biardière en 1480, La Billarderie sur la carte de Cassini).u Sury (1805)
Billetroue, Billetterie l La Billetroue ; La Billetterie - Domaine de Billet. Billet, billette, billot ont une origine commune dont le sens primitif est pièce de bois (comme pour bille, l’origine est le gaulois bilia) ; à noter que la billette était une pancarte clouée à un poteau, dans les endroits où il y a à payer péage, pour avertir d'acquitter les droits (Godefroy, 1881, Littré, 1863). En toponymie, ce nom indique le lieu où se percevait le péage ou billet.
Billons l Le Champ des Billons - Le billon est pièce de bois en grume ou écorcée provenant du sectionnement d'un tronc et destinée à être sciée en planches (1513) (TLFi) ; le terme a la même origine que billet ( billetroue). Mais il peut aussi être un terme de labourage, "dos de terre relevé entre deux sillons" (Jaubert, 1842), terme employé dans le centre de la France. u Nom de famille ; on trouve des Billon dès 1584 à Aubigny-sur-Nère.
Blé noir l Les Blés Noirs ; Pré des Blés Noirs - du gaulois blato qui, d'une manière générale, désigne la récolte au sens global du mot. Plus tard celle-ci prendra le sens de céréale, de farine et, vers le IX° siècle seulement, celui plus spécifique de blé. La blaterie est "ce qui concerne le blé" (Huguet, 1925-1967) ou "diverses espèces de blé" (Godefroy, 1881). Les recherches contemporaines amènent à conclure que l'ancêtre du mot blé est d'origine indo-européenne (bhle), ce qui explique sa présence dans une multitude de parlers de ce groupe linguistique : Gaulois blaton - Gallois blawd - Francique blad - Anglo-saxon bled bloed – latin médiéval bléda, etc. L'ancien français, selon les régions, employait blet, blef, blee (Cougoulat, 2013). Le Blé noir "ou Blé Sarrasin, est un blé qui vient en graine noire, et qui a des fleurs rouges. Il ne monte pas en espi. Il vient dans les plus mauvaises terres, et à travers les caillous les plus espais. On en fait du pain fort noir, et il sert aussi à nourrir des volailles" (Furetière, 1690).
BLIN, Blinière l La Blinière ; Pré Blin Guyoblin - Issu du patronyme Bellin ou Blin dérivé de bélier auquel a été ajouté le suffixe diminutif –in : belin =petit bélier, mouton, devenu sobriquet puis nom de famille ; belinus est le nom donné au mouton dans le Roman de Renart, d’où son succès comme nom de personne (Godefroy, 1881). u Marie Belin/Blain ou Blin, née vers 1662 : contrat de mariage le 25 avril 1680 à Vailly-sur-Sauldre avec Pierre Frelat.
Boin l Champ Boin ; La Noue Boin Bouin
Bois Bouzy (Le -), Domainel Le Champ du Bois Bouzy ; Le Sable du Bois Bouzy -Bouzy découle du bas-latin bolsiacus : bolso ou balso (nom d'origine germanique) + suffixe –acus (Nègre, 1990). Dauzat & Rostaing (1951) le font dériver du nom de personne gaulois Boutios.; à rapprocher de la commune de Bouzy-la-Forêt (45) : Les chartes de l'abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire mentionnent pour Bouzy le mot Bulzacium, du nom du premier occupant romain qui y fonde une colonie, d'où le nom de Bulzaciens pour les habitants de Bouzy-la-Forêt (Bulziacus, 1108 (Recueil des chartes de Saint-Benoît-sur-Loire, t. 1, p. 259) ; Parrochia de Bulsiaco, 1183 (Actes de Philippe II Auguste, t. 1, p. 107).l Avant la Révolution Française, ce domaine était la propriété de la famille Triboudet de Maimbray (Landois) l Formes anciennes : Le Bois Bouzy, 1834 (Cadastre) ; Le Bois Bouzy, 1847 (B.N.-Ms Français 9846) ; Le Bois Bouzy, 1962 (Cadastre). u (Cernoy-en-Berry (1670), Subligny (1780)
BOISSELée l La Boisselée ; Les Cinq Boisselées - Un boisseau est une mesure capacité valant 13 litres plus un centième pour les grains, les matières sèches. Une boisselée "se dit plus particulièrement d'une certaine mesure de terres, dont on use en la plus-part des Provinces de France. C'est autant de terre qu'il en faut pour contenir la semence du grain contenu en un boisseau. Cette terre contient tant de boisselées. Pour faire un arpent de Paris, il faut environ huit boisselées" (Furetière, 1690). Jaubert (1842) précise que la boisselée est une étendue de terre de 1/8 à 1/12 d’hectare et le même auteur, en 1856, indique que la boisselée est une surface que l’on semait avec un boisseau de froment, variable comme le boisseau lui-même et selon le degré de fertilité des terres qui exigent plus ou moins de semences ; il parle alors de 1/5 à 1/20 d’hectare suivant les lieux.Boisseau est un nom de famille, à l’origine, un récipient de forme cylindrique destiné à mesurer les solides, dont la capacité varie selon les lieux et les époques et qui est encore en usage dans certains pays ; il a servi ensuite pour désigner un mesureur, l’officier royal chargé de mesurer les marchandises pour les taxer.
Boissonne l La Boissonne - Terme dérivé de buisson : boisson désignait en vieux langage le buis ou le buisson (Godefroy, 1881 ; Barré, 1842). u Il existe quelques mentions du Patronyme Boissonne dans le Cher et une mention d’une Charlotte Boissonné, maraine en 1661 de Charlotte Raimbault à Barlieu.
BONDOIR l Prés Bondoirs - Bondoire ou bondoise : dans le Sancerrois, terre argileuse et humide dans laquelle on enfonce (Pégorier, 2006). Il existe une locature dans la commune de Thou nommée Les Bondoirs.
Bonin l Le Champ Bonin - Diminutif devenu patronyme et désignant un "brave type" tout comme Lebon, sobriquet qui s'appliquait au Moyen-Âge à un homme courageux comme le roi Jean II qui, après le désastre de Poitiers, en 1356, a été surnommé Jean le Bon en raison de sa bravoure au combat (bon est à prendre au sens de brave ou fougueux). u à Vailly, le 4 juin 1647, est célébré le mariage de Silvyne Bonin, fille d’Antoine Bonin et de – Raimbault, averc Jehan Poupardin. On y trouve plus de références de Bonnin que de Bonin. À Pierrefitte, des références à des Bonin existent depuis au moins 1572.
Borde l La Borde ; Les Bordes ; Les Champs de la Borde Allée des Bordes - D’origine germanique, borde provient de borda, pluriel de bort =planche puis du bas latin borda =maisonnette en planche. L'ancien français borde est employé pour cabane, maison de campagne, chaumière, petite exploitation agricole (Godefroy, 1881 ; Wartburd, 1922) ; Borde désigne encore une petite métairie dans quelques provinces, notamment dans la Normandie, le centre de la France et la Gascogne (Godefroy, 1881). Longnon (1920) précise que le terme borde s'appliquait à l'origine à une clôture de planches, à une maison construite en bois puis qu'il a pris de bonne heure le sens de métairie, le bordier désignant encore au début du XXe siècle dans certaines provinces, celui qui loue une ferme à condition d'en partager les produits. "Vieux mot qui signifiait autrefois une petite maison de campagne. Bord est un mot saxon qui signifie maison ou petite ferme de campagne. De ce mot on a fait aussi autrefois borderie qui signifiait une petite ferme" (Furetière, 1690). Nom de personne dès le XIVe siècle, avec ou sans agglutination de l’article.
Borgeon l La Fontaine Borgeon - Selon Jaubert (1856), le son ou est fréquemment remplacé par le son o et parmi les exemples qu’il donne, il cite borgeon pour bourgeon. Grandsaigne d’Hauterive donne la même origine et son dictionnaire d’ancien français précise quer borjon (XIIe-XIIIe siècles) est une forme primitive de bourgeon tout comme borjois est une forme ancienne de bourgeois. Pour Totsi (s.d.), Borgeon serait un nom de famille, diminutif de "bourg", donc un toponyme devenu nom de famille u Bourges (1644), Sancerre (1720), Menetou-Ratel (1764).
Bornay l Le Bornay ; Le Gué Bornay - Bornay peut être issu du bas latin Borniacus signifiant le domaine (suffixe iacus) de Bornius, gentilice. Il peut aussi dériver de borne ().
Borne l La Borne Percée - Borne peut désigner des réalités diverses : une limite de territoire (borne milliaire), un menhir, une colonne antique, une base de croix ou de calvaire. Le mot résulte de l’évolution du terme gaulois bodnâ =troupe devenu en latin médiéval, butina (VIIesiècle) puis en bodina (vers 830) qui donnera bonne puis borne. Du sens de troupe, on serait passé à celui de troupe gardant la frontière, puis à celui de borne frontière (Savignac, 2014). Vers 1200, borne prend le sens de limite et de fin. Pierre plantée en terre pour servir de limite (TLFi), ce toponyme rappelle un mégalithe ou une limite de territoire, comme le fief, la paroisse. La Borne Percée est un toponyme utilisé dans plusieurs régions pour désigner un mégalithe comme la haute-Borne ou Borne Percée, menhir situé à Noé dans l'Yonne. Certaines légendes attribuent à ces pierres des pouvoirs de guérison, en particulier pour les animaux malades, et notamment celle de la stérilité des vaches (Perrot V. & J. Perrin (1937. Le Polissoir et la Borne-Percée de Noé, Bulletin de la Société archéologique de Sens 1937 (T40)-1938). Il existe aussi plusieurs toponymes La Grande Borne dans des communes voisines (Santranges, Savigny-en-Sancerre, Sury-près-Léré, Belleville-sur-Loire), certaines étant probablement d’anciennes bornes milliaires le long d’une voie secondaire.
Botton l Le Champ Botton -Botton est un patronyme issu de la racine germanique bot, variante de bod =messager, botto en francique ; le nom se termine par le suffixe -on qui, en germanique, est la marque du complément, marque qui a été utilisée durant le Moyen Âge jusqu'au XIIIe siècle. Le nom Bodo est attesté dans les Fastes épiscopaux de l'Ancienne Gaule (an 678 à Toul) et Boto dans le Recueil des chartes de l'abbaye de Cluny. (an 987). Botton est un diminutif de Boto. Champ Botton à Vailly signifie donc Champ de Boto. A noter Le Moulin Botton à Pierrefitte-ès-Bois qui est un ferrier gallo-romain.
Bouché l Le Pré Bouché - Issus du germain bosk =réunion d'arbres qui couvent une certaine surface (FEW) devenu en latin populaire bosca, neutre pluriel de boscus =bois, pris pour un féminin singulier, aboutit aux formes anciennes boschet, bouschet, bouchet =petit bois, buisson puis propriété entourée d'un petit bois. Bouchat, Bouchot, Bouchet, Bouché, Bouchon sont devenus des noms de famille, Bouchetière et Bouchonerie sont des noms de domaine.
Bougrat l L’Ouche Bougrat u René Bougrat de Vailly reçoit le premier prix de 25 Fr.dans la catégories génisses lors du comice d'Aubigny de 1853.
Bouin ; Boin l Le Champ Bouin ; La Noue Bouin ; Le Pâtureau de la Noue Bouin - Bouin pourrait être un nom de famille venant Bodin, Boudin avec amuïssement du d et issu de Bodo, patronyme, diminutif de la racine bod =messager, d’origine germanique. Mais Jaubert (1858) signale qu’un bouin ou boin est un amas de fruits de toute espèce que les enfants de la campagne cachent avec soin et que c’est aussi un nom de famille. Il faut peut-être rapprocher ce nom du verbe bouinner en patois local qui signifie "vagabonder, se promener pour le plaisir d’aller ailleurs" ou "courir après les garçons" (Landois, 1990). l Charlotte Boin, née à Vailly en 16xx se marie le 1er juin 1655 avec Georges Chastellin. Boin est un nom de famille courant dans la commune : sur GenBerry, il existe 25 références à des Boin à Vailly entre 1797 et 1904. On trouve aussi des Bopuin et des Boyn.
Boulasse l La Boulasse - Terre très marneuse et qui forme au labour de grosses mottes difficiles à briser ; ce terme est utilisé dans le Berry et le Sancerrois (Pégorier, 2006). Il vient du bas-latin bola =terrain inculte.
Boulat l Le Boulat - Bouleau
Bouloise l La Bouloise du Mathian ; Les Bouloises ; La Grande Bouloise :La Petite Bouloise ; Le Pré de la Bouloise - Du bas latin bolesia, le bouloise est, en patois berrichon, une "terre argileuse froide, où la magnésie domine" (Jaubert, 1842). Le Marquis de Vogüé (1870) dans le Complément du "Mémoire sur l'amélioration des terres de Boucard et d'Aubigny" évoque deux types de terres dans son domaine du Crotet, les seconde étant appelées bouloises et elles sont "franchement argilo-siliceuses, froides et sans aucun calcaire". On trouve aussi Boulois et Bouloire en Berry, où l’on parle de terres bouloises ou bouloires pour des sols froids – à ne pas confondre avec Bouloie (aire de bouleaux) (Brunet, 2016). Pierquin de Gembloux (1840) le fait dériver du celte bwilhen-dio (fondrière, terre molle et tremblante, où l'on s'enfonce).
Bourgetterie (La -) – La Bourgetterie est présente sur certains recensements. Les Bourget sont présents à Vailly depuis le milieu du XIXe siècle : Auguste Bourget (1822 Henrichemont – 1892 Vailly) était boulanger, marchand, épicier, rentier et propriétaire. Descendant d’une ancienne famille d’Henrichemont, son père y a été drapier et boulanger et les trois générations précédentes étaient des cordonniers. Son fils, Clovis Auguste Jean (1846 Vailly – 1902 Vailly) était horloger l Auguste Bourget, à 29 ans, a été poursuivi à la suite du coup d’État de décembre 1851 par lequel Louis Napoléon Bonaparte renverse la République parlementaire et prépare la restauration de l'Empire : sur décision de la commission mixte du Cher, il est mis sous surveillance pendant deux ans : déclaré affilié à la société secrète et dangereux : Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : N'est pas simplement entraîné. Dangereux. (État de siège du Cher. État récapitulatif de toutes les décisions prises par la Commission mixte du département…, SHD 7 J 69) ; une grâce du chef de l’Etat lui sera accordée le 2 février 1953 (http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php?page=fiches/notice&individu=31025&liste=textevailly# )
Bout du Pont (Le -) - Boyer (1926) : Locature ; indiqué comme domaine sur la feuille C1
BOUVIE l La Bonne Bouvie - bouvie semble être ici un patronyme qui pourrait provenir du bas latin bovata : mesure agraire correspondant à la surface labourée par une paire de boeufs par jour ou de bouvier (du Gaulois bo(v)ius =bœuf, du latin bo(v)arius =qui concerne les bœufs/marchand de bœufs ayant pris les formes régionales boyer, bouyer, boué, bouer ; Beauvillé, 1953 ; Gaffiot). On trouve des Bouvie dans le Cher, essentiellement à Bourges et à Meillant, dès 1633. La Bonne Bouvie pourrait être une parcelle appartenant à la bonne des Bouvie ??
Briou, Brioux l Le Pré Briou - Delamare (2003) fait dériver briou de brogilos =petit bois attesté tel quel en gaulois et bas latin et sous la forme dégradée breialo dans le glossaire de Vienne (Dottin 213, n° Il). Le sens initial a dû être "petit territoire" puis "bois enclos". Donnera Breuil, Breuilh, Breil, Breille, Breux, Brieuil, Briol, Briou, Bruel, etc.
Brunette l La Maison Brunette
Bruyère l La Bruyère ; La Bruyère des Marchais ; La Grande Bruyère ; La Petite Bruyère ; La Terre de la Bruyère - Du bas-latin populaire brucaria ou bruguieraa = champ couvert de bruyère (FEW), formé du suffixe collectif aria et du substantif bas latin brucus, d’origine gauloise, bruca, forme tardive du gaulois uroica =bruyère (Delamare, 2003).
Cadoué l Le Champ Cadoué - Le FEW donne cadoue =chaumière dans le centre de la France et Pégorier (2006), pauvre habitation de campagne, toujours pour le centre de la France. Mais Cadouet est aussi un nom de famille présent dans le Nord du Cher : on trouve un Moulin-Cadoué ou Cadouet à Ivoy-le-Pré (le nom de famille Cadoué y a été attestée dès 1621 : Catherine Cadoué mariée à Louys Foucher y donne naissance le 14 mars 1621 à une fille, Jehanne) ou un Pierre Cadouet, qui fut aumônier de Louis XI puis prieur de N.D. de salles et archevêque de Bourges en 1470.
Camus l Le Champ Camus - Camus est un nom de famille, initialement un surnom pour celui qui a le nez court et plat, comme dans Johannes le Camus (~1300) ; l’adjectif camus vient du latin camurus, recourbé, dérivé du primitif celtique cam =courbe, voûté (Morand, 1861). u Barlieu (1651), Villegenon (1665), Jars (1670)
Carlots (Les -) - Village, Carrelot l La Marne des Carlots ; La Petite Terre des Carrelots ; Pré des Carrelots ; Le Sablon des Carrelots - Diminutifs de Carle, Charles avec suffixe -ot, nom de famille d'origine germanique issu de karl =homme sous-entendant les notions de virilité, de courage, de travail. Avant même d’être un simple nom de baptême, c’est un surnom qui définit les qualités particulières d’un individu. L’histoire relève plusieurs saints et de nombreux monarques portant ce nom, les plus célèbres étant Charlemagne (Carolus magnus =Charles le Grand) et Charles Quint. De surnom à nom de baptême, et à prénom, Carle/Charles et leurs variantes sont devenus des noms de famille et des noms de lieu selon un processus maintes fois répétés dans l’histoire onomastique. l Formes anciennes : Le village des Carlots, 1772 (A.D. 18-B, justice de Saint-Satur) ; Carlot (Cassini) ; Les Carrelots autrement la Maçonnerie, 1775 (cure de Vailly) ; Les Carlots (Boyer, 1926) ; Les Carrelots, 1847 (B.N.-Ms Français 9846) ; Les Carrelots, 1962 (Cadastre) l Il existe aussi un hameau de ce nom à Villegenon orthographié comme comme Carrelots (1680), Carlots (1706, 1765), Carelots (1774) et Carlots à partir de la carte de Cassini.
Carroir - Du latin quadruvium devenu en bas latin quadrifurcum en bas latin puis en ancien français, quadruvie puis carroge =croisement de plusieurs chemins. Prend de nombreuses formes locales dont carroué dans le centre, carroir en Sologne (FEW ; Maestracci, 2000). Employé régulièrement pour désigner une pièce de terre située à un croisement de chemins : "Un petit carroy de terre vain et vague, de la contenance d’une boisseele et demy de terre", (26 décembre 1773, A.D. 18-E 330, fol 44).
cartelat, Cartelot l Les Cartelats ; Les Cartelots - Cartelot est dérivé de la cartelée (ou quartelée, cartelle, quartelle) qui était une ancienne mesure agraire ou de superficie en usage en France ; elle valait 1/4 de la septerée soit 25 perches carrées (12100 pieds carrés de Paris ou 12768 ares – Doursther, 1840). La valeur dépend cependant du lieu où on se trouve (Godefroy, 1881) et Jaubert (1842) donne pour cartelée/quartelée la valeur d’un quart d’arpent pour le Centre de la France ; on trouve des cartelées à Thou et Assigny.
Casson l Le Casson ; Le Casson du Bois ; Le Grand Casson ; Le Petit Casson - Trois possibilités : 1) du gaulois cassanos =chêne. 2) Jaubert (1842) donne pour casson la définition suivante : "dépression dans un terrain, partie basse et souvent humide, synonyme de baissière" 3) le quart d'un arpent de terre, motte de terre ; ce mot était encore usité en province au XVIIe siècle. (Godefroy, 1881) Nom de personne dès le XIVe siècle.
Cavillat l Le Pré Cavillat - Du gentilice Cavillius avec terminaison –at, courante en Limousin et en Auvergne issue de –acum, nom de famille signifiant domaine de Cavillius. Une autre possibilité aurait pour origine le gaulois caballo =cheval qui se transformera en cabilius, puis transformation courante du b en v. u Nom de famille très peu répandu dans le Cher
Chaillou - Chaillou (ou chaille) indique la nature du terrain en Morvan, Berry, Anjou et provient de l’ancien français signifiant terrain caillouteux, pierreux portant souvent des vignes (Pégorier, 2006). Le mot est issu du gaulois calyo =terrain pierreux, et suffixe diminutif -ot : petit terrain caillouteux (FEW). L’idée de roche et celle de forte pente semblent associées dans le pré-indo-européen kal =pierre à l’origine de caillou, ainsi que de chaille ou challe (rognon de silex) dont viennent quantités de lieux-dits comme Chaillou (Brunet, 2016). Jaubert (1858) précise que les géologues ont appelé argiles à chailles celles de l’étage oxfordien du jurassique, on parle désormais d’argiles à silex. Plusieurs toponymes Le(s) Chaillou(x) du cadastre napoléonien ont été renommés en ajoutant le nom du propriétaire afin d’éviter les confusions. D’autre part, Chaillou(x) seul, peut aussi être un patronyme.
Chaîne l La Chaîne ; La Petite Chaîne ; Le Bois de la Chaîne ; le Champ de la Chaîne - Chaîne est une orthographe que l’on trouve parfois pour chêne -le Chaîne sur la carte de Cassini pour Le Chêne, village de la commune d’Herry (Boyer, 1926) - comme chaînée pour un bois planté de chênes, mais dans ce cas chaîne est masculin. Le terme chaîne féminin se réfère sans doute ici à la chaîne d’arpenteur, mesure de terre équivalant à la perche, ou centième partie de l'arpent (TLFi, Jaubert 1858).
Champ - En agriculture, un champ est une "étendue plate de terre arable caractérisée par l'absence de clôture, une forme généralement géométrique délimitée par la culture unique qui l'occupe" (TLFi) mais dans le langage courant un "espace d'une certaine étendue et plus ou moins nettement délimité sur lequel se déroule une activité connue" (ibid.).
Champaux (Les -) - Village, Champaults l Le Champ Champ(e)aux ; Les Champaux ; Gué des Champaux ; Les Petits Champaults; Prairie des Champault - Du bas-latin campellus : petit champ (campus + suffixe diminutif -ellus), ; on trouve aussi les ortohographes Champaux, Champault. lFormes anciennes : Le village des Champault, 1752 (A.D. 18-B, bailliage de Berry) ; Les Champault, 1762 (bailliage de Berry); Le lieu et manoeuvrerie des Champeaux, 1766 (A.D. 18-B, bailliage de Berry) ; Les Champaults, 1834 (Cadastre), 1847 (B.N.-Ms Français 9846), 1962 (Cadastre).
Chanterol(l)e l La Chanterole ; La Chanterolle -Chantereau, diminutif de chanteur, nom de personne dès le XIVe siècle, le féminin sous-entendant terre de -. En patois, chant’roler signifie "chantonner, mais avec très peu de voix… et avec une justesse douteuse" (Landois, 1990).
Chardon, Chardonnerie l Les Chardons ; La Chardonnerie - L’origine peut être Cardus, nom de personne d’origine gauloise, auquel est ajouté le suffixe de possession latin -onem ayant abouti à chardon signifiant le domaine de Cardus ; elle peut être aussi le mot latin carduus, le chardon, devenu cardo en bas-latin puis chardon au XIIIe siècle, le phénomène de palatalisation de ca en cha s’est opéré dès le VIIe siècle (Amis de l’Histoire de la Région de Vallon, 2015). Cardo est un nom de personne attesté dès le IVe siècle.
Charlon l Le Champ Charlon - autre forme de Charles qui apparaît dans les textes bas latins depuis le VIIIe siècle (Muret, 1930). Brunot (1933) donne des exemples d’évolution de la langue : Carolus en latin classique, Karlos en latin parlé du VIIe siècle, Charlon en français au XIe siècle, Charle en moyen français du XVe siècle et Charles en français contemporain. Carlot
Charme l Le Petit Charme ; Les Charmes - Le charme est un arbre de haute tige, à bois dur et blanc. Le Littré donne l’étymologie suivante : "Du latin carpinus que l'on croit un mot celtique, et que l'on interprète par car, bois, et pin ou pen, tête. C'est charme de charmer qui, dans le français, a conduit, par assimilation, à nommer charme l'arbre que plusieurs patois nomment plus régulièrement charne ou charpe". Cougoulat (2013) note que Charme, en tant que dérivé de l'arbre appartenant à la famille des bétulacées, risque autant de provenir du Gaulois carpennos que du latin carpinus, tout comme le Gaulois sappo a été latinisé en sap(p)us. Le charme était un bois très prisé des Gaulois qui l'utilisaient pour la construction des chars et des chariots, et le nom a pu subir l'influence phonétique. Jaubert 1856 note que charne est bien plus correct, quant à l'étymologie, que charme. La lettre n rattache immédiatement notre mot au latin carpinus.
Charpignon l Le Pâtis de Charpignon -Jaubert (1842) donne pour Charpigneux : hargneux ; dans son texte de 1856, il note pour charpiller, charpigner : mettre en menus morceaux et comme en charpie, et par suite: tirailler, tourmenter. Mais Lacroix (2005) donne une autre piste : le gaulois carpagno-, "petite corbeille" (construite sur un ancien radical (s)kerb(h) =tourner, courber, tresser) semble avoir donné naissance à une série de mots dialectaux que l'on rencontre surtout dans l'Est de la France : chairpagne =vannerie, dans les Ardennes ; charpagne =panier haut et rond, dans la Marne ; charpaigne =grand panier en Bourgogne ; charpi(g)ne ou charpagne =panier de cuisine en Franche-Comté, etc. Cependant, l'origine du mot reste discutée, certains étymologistes le mettant plutôt en rapport avec le latin carpinus =charme. Denis Jeanson émet lui l’hypothèse du bas latin Carpinio et du Gentilice Carpinius, peut-être formé du surnom Carpus, nom d’homme selon le Gaffiot.
Chartier l Champs Chartiers - Chartier est un nom de personne d’origine française devenu héréditaire à partir de la fin du XIIIe siècle. Du latin carrus/carrum =charriot, fourgon lui-même issu du gaulois carros =char, qui a donné en ancien français charton/chartier =conducteur de chars, devenu charretier, nom de métier désignant celui qui conduit une charrette. Jaubert (1842) donne cheretier =charretier et cheretier de bat =conducteur de bêtes de somme. Dans la Vienne et le Berry, Chartier est un nom de personne, popularisé par saint Chartier (latin Carterius), prêtre au VIe siècle dans un bourg proche de La Châtre qui s'appelle aujourd'hui Saint-Chartier.
Chassin l Le Claudis Chassin -nom de famille dérivé d’un toponyme désignant un bois de chênes. On ne trouve pas de Chassin à Vailly, mais ils sont présents à Barlieu (1719 : naissance de Catherine Chassin).
Châtaignière l Les Châtaignières -Châtaigne et suffixe collectif -ière : terrain planté de châtaigniers.
Châtelain l Pré Châtelain – u François Chatelain (1705 Villegenon – 1773 Argent ; bourgeois) eut parmi ses enfants trois filles qui sont nées à Vailly : Marie Catherine (1736-1779 Mery-ès-Bois), Marie Thérèse (1738 – 1810 Villegenon) et Marie Anne (1739 – 1809 Vailly) leur arrière-grand-père, François Chatelain (1645 Boulleret) était Notaire et Procureur Fiscal de la Baronnie de Vailly.
Châtelot l Le Châtelot - Du latin populaire castellittum (castellum et suffixe diminutif -ittus) qui aboutit régulièrement à chastelet =petit château (1155). Les chaussées romaines étaient jalonnées de petits camps et de petites fortifications. Celles-ci sont principalement désignées par castrum et ses dérivés, dont castellum, devenu château, châtelet en français, mot qui a servi aux diverses époques à désigner les habitations fortifiées (Carnoy, 1953).
Chaumard l Le Chaumard ; Le Petit Chaumard ; Les Prés du Chaumard - Chaumard (Chaume () et suffixe péjoratif -ard, recouvert de chaume, également synonyme de jachère) se rencontre à Orléans dans le sens de jachère (FEW). "Avecques deux arpents de chaumarts de vigne appellez les vaux de Manchon." (1404, Aveu de la Maison-Fort de Chailli cité par Godefroy, 1881). Nom de personne dès le XIVe siècle présent plutôt dans le sud du Cher et vers Cosne.
Chaume - Chaume et ses dérivés sont fréquents dans les noms de lieux ; le terme signifie jachère, enclos non cultivé dans le Centre de la France (Pégorier, 2006). L’origine est calmis [mot gaulois] =terrain ouvert, haut plateau dénudé et rocheux, qui proviendrait d´un préceltique calma =terre déserte et de la racine indo-européenne kel-, kela- =être élevé, colline. Ce nom a donné le bas latin et roman calma =champ, pâturage, plateau dénudé où pait le bétail, puis terrain vague et découvert servant de pacage, lande. Il apparaît au Moyen Age en langue d´oïl entre autres sous la forme chaume =terre inculte, lande, plateau désert par chuintement du c en ch et par vocalisation du l en u. Mais chaume désigne aussi l’ensemble des restes de céréales après moisson et dans ce cas, le mot provient de kalamos/calamus, tige d’une plante, en parlant de céréales, paille ou roseau, puis calmus dans une forme tardive (Brunet, 2016 ; FEW). Les chaumes désigneront les blés en tige. Chaume, également nom de personne dès le XIVe siècle. Les Achaumes.
chaussée Mal Chaussée
Chauvellerie (La -)- Domaine de Chauveau ou Chauvel (diminutifs de chauve). Chauveau est un nom bien répandu dans le département du Cher. l Boyer (1926) : Locature : non localisée
Chêne, Chênaie l La Chênaie ; Le Champ de la Chênaie ; Les Champs du Chêne ; Le Chêne d’en Bas ; Le Chêne Malade ; Le Gros Chêne ; Le Pré de la Chênaie - Chêne et chênaie proviennent du gaulois cassano =chêne ; chênaie est dérivé du féminin bas latin casneta (le suffixe latin –eta indiquant une notion de collectif) qui deviendra chesnaie puis chênaie depuis le XVIIIe siècle. Une Chênaie est une plantation de chênes ou une forêt où domine le chêne ; le terme est formé de chêne et du suffixe collectif –aie, servant à former des substantifs féminins désignant une plantation ou un lieu où croissent des végétaux. La base est toujours un nom de végétal : arbre, arbuste, plante ou fruit.
Chenevière l La Chenevière ; Les Grandes Chenevières - Chenevière provient du bas latin cannabis =chanvre et suffixe collectif aria, qui donne en latin populaire cannaparia =champ où croît le chanvre, plantation de chanvre, cannabis ou cannabus. Chènevière est aussi vulgairement dit chenevrail (acte Delamare-Fondettes, 2 janvier 1830) ; la forme chenevris est aussi fréquente. Il représente aussi le jardin près de l’exploitation, où se cultivaient le chanvre nécessaire à la fabrication des habits, puis les légumes de première nécessité. Le chanvre était très cultivé et souvent la "chènevière" jouxtait la ferme (Amis de l’Histoire de la Région de Vallon, 2015-2).
Chesal, Chézal, Chézeau l Le Chezeau - Le chesal est un terme formé sur le nom latin casa = maison et l’adjectif casalis = qui appartient à la maison, au domaine, à la métairie, et qui donna naissance au substantif bas latin casale =emplacement à bâtir, puis demeure rurale, d’où maison, métairie entourée de terres. Pour la formation des toponymes, il est associé généralement à un nom de famille. On trouve beaucoup de "Chezal" en Pays Fort : pas moins de 44 sur 12 communes (Landois, 1990). Dans "Jars, une commune au cœur du Pays Fort" (par Jean-Pierre Narnio, 2005), il est écrit : "Chezal, du latin casal, provient sans doute du logement de serfs chasés, c’est-à-dire établis par le seigneur sur une terre, le manse".
Chetif (-ve), Chetit (-te) l La Chétive Maison ; La Chétive Terre - qui est de peu d'importance, de peu de valeur, médiocre, mauvais ; en Berry, on trouve les formes chti, chtite (Landois, 1990 ; Jaubert, 1842). En français actuel, chétif n'a gardé que le sens de faible, fragile alors que le terme dérive du latin captivum =captif, prisonnier de guerre, son sens initial ; il a évolué ensuite vers esclave puis par extension « faible, malheureux, pauvre » ; on trouvait au XIIe siècle les termes chaitiveté pour « captivité », « misère », « infortune », « affliction » et chaitivage ou chaitivaison pour « esclavage » ou « pauvreté » (Bertrand & Menegaldo , 2016). L'adjectif chétif est très courant en toponymie : dans l’ancien canton de Vailly, on trouve des chétives ou chétites maisons à Vailly, Assigny, Sury et Thou, des Chétifs Buissons à Jars ainsi qu’un Chétif Moulin, une Chétive Terre à Vailly et des Chetites Métairies à Villegenon.
Cheucot l Le Buisson Cheucot ; Le Pré de Cheucot -Nom de famille très peu répandu. Un Baron Cheucot était Professeur à l’Hôtel-Dieu au XIXe siècle. Il pourrait s’agir aussi d’une déformation d’un autre terme.
Chevalet l Le Chevalet -Patronyme du vieux français chevalet, à l´origine "petit cheval", ou "cavalier"
Chevalier l Les Prés Chevalier -Du latin caballarius, à l’origine un terme gaulois caballo = cheval devenu caballus, ce terme a supplanté le classique equus. D’abord cavalier, homme qui monte sur un cheval ; dès le XIe siècle, chevalier s’impose comme membre de l’ordre de la chevalerie. Nom de personne d’origine française, dès le XIIIe siècle. A Vailly, on trouve une Gabrielle Letrolle-Chevalier, née vers 1680 à Vailly, mariée le 4 février 1704 à La Chapelotte avec Jean Tranchant et décédée le 19 septembre 1710 à La Chapelotte.
Chevelle l Le Chaillou de la Chevelle - De Chauveau ou Cheveau, nom de personne d'origine française dès le XIIIe siècle qui peut venir de chevel =chef ou principal (Godefroy, 1881). Le féminin sous-entend terre de - ; on trouve diverses variantes : à Vailly : La Chavellerie ; à Sury, La Chovellerie, le Carroir de la Chevellerie (1834).
Chulon l Le Champ Chulon - probablement une erreur sur le cadastre napoléonnien pour Chalon. Calo est un nom de personne d’origine latine dont l’accusatif calonem aboutit régulièrement à Chalon. Mais chalon est aussi une petite hauteur rocheuse, formée sur la racine kal, cal = pierre, dureté ; par palatisation, chaha + diminutif on (Amis de l’Histoire de la Région de Vallon, 2015).
Cimard l Le Pré Cimard ; Les Prés Cimard- Cimard (ou Simard) est un patronyme présent dans le Cher, dans le Loiret… Il est peut-être dérivé du germanique sigmar littérallement célèbre pour sa victoire. u Sury (1692)
Claudis - Claudis provient du participe passé substantivé de clore, en latin, claudere =fermer et signifie enclos, lieu fermé par des murs ou des haies ; dans le Berry, clousis, cloudis est une petite métairie (FEW).
Clos, Clou l Champ de la Clos ; Champ du Clou - Clos, clou =enclos, lieu clôturé de murs ou de haies, souvent, terrain affranchi, moyennant redevance, de la vaine pâture. Du latin clausum = enclos fermé, participe passé neutre substantivé du verbe claudere =fermer. En vieux français clos, clôs est un substantif masculin, mais on le trouve parfois au féminin ; La Clos (Laclos) est devenu aussi un nom de famille. En Val de Loire, il prit le sens particulier d’enclos de vigne ; clou est employé à Blois, en Sologne, en Morvan (FEW).
Cœur de Lys l La Cœur de Lys ; La Grande Cœur de Lys : La Petite Cœur de Lys ; Le Pré Cœur de Lys ; Rue Cœur de Lys () -Lys est un nom de personne dès le XIVe siècle. Lys dans la Nièvre est une localité construite sur le nom d'homme Gaulois Ligios, d'après Ligiannus. La Cœur de Lys sous-entend la terre de Cœur de Lys. On trouve un dénommé Cœur de Lys dans un article consacré à un capitaine du XVe siècle: Étienne de Vignoles, dit La Hire, un des principaux artisans de la reconquête du royaume de Charles VII, qu’il sert dès 1418 et jusqu’à sa mort en 1443.Le 9 mai 1435, lui et Poton de Xaintrailles vainquent les Anglais à Gerberoy au nord-ouest de Beauvais ; "les deux capitaines ne manquent pas de diffuser eux-mêmes la nouvelle de leur victoire et ainsi d’entretenir leur renommée: ils envoient un poursuivant d’armes l’annoncer au roi, à l’évêque de Beauvais, et à la ville d’Orléans, qui décide à son tour d’envoyer son poursuivant Cœur de Lys l’annoncer aux habitants de Bourges" (la source citée est Archives Municipales Orléans, CC 654, fol. 8r). Un poursuivant d’armes est un apprenti héraut, un héraut étant chargé de porter des messages importants. (Furon, 2019). Notons que le blason d’Orléans est décrit ainsi : "De gueules à trois cailloux en cœur de lys d'argent, au chef de France". Ortie, Fleur de Lys, Cœur de Lys sont des hérauts connus de la ville d’Orléans selon De La Martinière (1933). C’est Arthur de Richemont (1393 - 1458), connétable de France, qui a donné, de 1434 à 1436, à ses deux poursuivants d’armes, le nom de Fleur-de-lis et de Cœur-de-Lis, à l’époque où il était très présent à Orléans pour sa défense contre les Anglais et durant laquelle il aurait donné ce nom de Cœur de Lys, au bourdon du beffroi de la ville. (Bull. Soc. Arch Hist Orléanais, 1936). Il est fait également mention d’un "sieur de Cœur de Lys" dans le Châpitre XIII du "Mercure hollandois, ou l'Histoire de la Republique des Provinces Unies des Pays-Bas ; depuis sa naissance jusqu'à présent", par P. Louvet de Beauvais (1674).
Cognée l La Cognée ; La Cognée du Sac - Cognée est un terme issu du latin cuneus =coin, cuneata =coin pour fendre le bois puis du bas-latin cuniada, attesté dans le Capitulaire de villis du VIIIe siècle (Littré ; Brachet, 1904). La cognée est une hache destinée à abattre les arbres de haute futaie. Parmi les métiers du bois, on distinguait le charpentier de "grande cognée" ou de "haute futaie" qui effectue les gros ouvrages de celui de "petite cognée" pour les menus ouvrages qui deviendra le "menuisier" (Beaucarnot, 1988). Cognée a été un surnom pour bucheron (Cougoulat, 2017). Jaubert (1856) donne pour cognie/cognée, pièce de terre dont la figure imite une cognée, et pénètre ainsi dans la propriété voisine.
Colin -l La Maison Colin – Colin est un des nombreux hypocoristiques formés à partir du nom de baptême Nicolas.
Colombier - l Champ du Colombier ; Le Colombier - Du latin columbarium, formé de columbus =pigeon et du suffixe collectif -arius, colombier signifie bâtiment où l’on élève des pigeons. Ce terme rappelle l’élevage des pigeons que beaucoup de fermes pratiquaient, soit sous le faîtage du bâtiment, soit dans un bâtiment affecté à cet élevage, sur la propriété. Les édicules isolés, ont pu donner leur nom aux parcelles sur lesquelles ils étaient érigés (FEW ; Amis de l’Histoire de la Région de Vallon, 2014). Brunet (2016) note que les colombiers étaient souvent situés loin du logis, parfois en limite de propriété, les pigeons étant ainsi engagés à picorer les grains du voisin, d'où la fréquence toponymique de ces noms, nettement séparés du château ou de la ferme.
Comezeau l Le Comezeau - ??
Commun - Le sens médiéval et féodal de commun, "qui appartient à un groupe de personnes, à toute la population" se retrouve dans certains lieux-dits comme La Marne Commune. Furetière (1690) précise : "ce qui n'appartient pas plus à l'un qu'à l'autre [… et] en un sens plus estroit des choses que quelques personnes possedent ensemble par indivis, dont les uns et les autres ont également droit de se servir".
Corde l Les Cordes - Pourrait signifier potence ; les gibets étaient souvent installés en dehors des villages près d'un lieu de passage, bien visibles des passants et des habitants du village pour servir à l'édification des gens (Larousse, 1874). Ici la parcelle Les Cordes est située à la limite de Dampierre et de Villegenon. Ce toponyme peut aussi avoir un lien avec le métier de cordier, un endroit où étaient fabriquées des cordes.
Cormier - l Bois du Cormier ; Champ du Cormier ; Le Cormier ; La Mardelle du Cormier - Du latin populaire corma = corme, mot d’origine gauloise (Geschwindenhammer, s.d.), et suffixe roman à valeur collective -ier ; cormier est synonyme de sorbier, arbre fruitier cultivé (FEW). Les manuels de toponymie n'attestent le nom de lieu Cormes qu'à partir du IXe siècle sous la forme Corma mais les monnaies mérovingiennes permettent de reculer notablement la datation grâce à plusieurs occurrences de corma (Chambon & Greub, 2000). La corme est le fruit du cormier (sorbier domestique, sorbus domestica). Les Gaulois utilisent la corme dans la composition de la très célèbre boisson dite cervoise (Borel, 1882, donne corma et curmi ="de la bière" et Bloch & Wartbuch, 1964, curmi ="boisson fermentée" faite avec des cormes, à rapprocher de l’irlandais cuirm =bière, et de cormé ="sorte de cidre" au XVIe siècle) et le bois de cet arbre apprécié pour sa finesse et sa dureté avec lequel ils fabriquent des manches d’ ivoire des pointes de javelot (Cougoulat, 2017). Nom de personne dès le XIIIe siècle.
Cornachon l Le Cornachon ; Le Petit Cornachon– Nom de famille d’origine française plutôt répandu autour d’Annecy
Corne Fuseau l La Corne Fuseau – Toponyme décrivant la parcelle : corne pourrait venir du mot gaulois korn =angle (Houzé, 1864) ou avoir le sens de colline pointue et venir du pré-indo-européen kor =hauteur, variante vocale de kar, qui, avec élargissement consonnantique donne kor-n (Martinent s.d. ; l’auteur donne plusieurs exemples et signale aussi que cornhil en occitan signifie plateau élevé). l La Corne Fuseau : Le profil altimétrique de la parcelle ne va pas dans le sens de cette deuxième interprétation ; ici c’est plutôt la forme de la parcelle qui est décrite par son nom, ce que vient confirmer le second terme, fuseau signifiant long et étroit
Coroquinte l Les Coroquintes- Du latin cortem =domaine rural ( Corqueue) et quinte =cinquième. L’adjectif latin quintam peut vouloir dire la cinquième lieue (leucam étant sous-entendu). Le toponyme peut être interprété comme signifiant une terre située à cette distance ou soumise au droit à lever dans cette étendue.
Corqueue – l Le Corqueue - Corqueue a la même racine latine que coroquinte, à savoir cortem = domaine rural à laquelle s’ajoute queue. La relation avec cortem est confirmée par les formes anciennes de Corqueux, commune de Châteauneuf-sur-Cher parmi lesquelles on trouve Grangia de Cortous, 1181; Cortuilh, 1406 ; Corteulh, 1478 ; Courteul, 1491; Courthieux, 1547 ; Corthieulx, 1583 ; Courtieux, 1585 ; Cortioux, 1601 ; Cortieux, 1629 avant que l’on ne trouve la forme en "corq-" à partir de 1713 et jusqu’aujourd’hui (Boyer, 1926). Ce toponyme de Corqueue indique la forme ou la situation de la pièce de terre, une langue de terre. Pour la pièce d’eau, queue équivaut à bout, extrémité (FEW). Pour la pièce de terre labourable, la queue provient le plus souvent de sa découpe historique par une voie terrestre ou fluviale, dont le tracé rectiligne modifia les limites du parcellaire primitif : le surplus de la césure constitua cette queue.
Cotansière l La Cotansière – Dérivé du patronyme contans présent dans le Cher, surtout au sud de Bourges et à Avord : ce nom est peut-être un dérivé du prénom Constant d’origine latine à partir de constans dont la signification évoque le concept de fermeté ; la terminaison en –ière indiquant la propriété.
Coudre, Coudreau l Le Coudreau ; Pré des Coudres - La forme ancienne coudre de coudrier (noisetier) issue du gaulois coldoro (à l'époque franque Colritum ou Cohidum, en bas-latin, colrina, dans un texte du IXe siècle, du latin corylus =coudrier ; Longnon, 1920 ; Littré) est associée ici au suffixe diminutif –eau (le mot noisetier ne remonte qu'au XVIe siècle selon Delamarre, 2003). En Berry et plus généralement dans le Centre, la coudrière est un lieu planté de noisetiers (FEW).
Courtillat l Le Champ Courtillat ; Le Courtillat - Courtillat est dérivé du vieux français courtil/cortil = "petite cour ou jardin de campagne fermé de haies, de fagotage, de fossé, ou quelquefois aussi de murs" (Godefroy, 1881-1902 citant la Monnoye (Contes de Des Périers, 37). Selon le FEW, selon les régions et les époques, courtil et ses dérivés ont pris des sens variés comme basse-cour, verger, enclos, jardin potager, parcelle enclose, petite cour de ferme servant aux ébats du bétail, au dépôt du matériel agricole. Petit jardin clos de murs ou de haies attenant à une ferme. Nom devenant le nom de la ferme, puis celui du village. On donnait le nom de courtils aux jardins des colons dépendant d´une villa romaine agricole. Le terme vient du latin cohors, cohortis ="enclos, cours d´une ferme, basse-cour", devenu en roman cors, en ancien français cort, cour, court, cuert, ferme, exploitation agricole, plus tard, manse seigneurial isolé puis domaine rural, village. C’est un toponyme devenu nom de famille, dans le Centre on trouve les formes Courtillat, Courtillet, Courtilet.
Cousin l Le Champ Cousin- Cousin est un nom de famille qui représente un lien de parenté, également employé comme sobriquet, il avait aussi en ancien francais le sens d'ami intime, comme c'est le cas notamment dans le Roman de Renart.Cousin vient du latin consobrinus (cum =avec et sobrinus =cousin germain qui deviendra en bas latin cossofrenus, attesté dans un glossaire du VIIe siècle).
Crérat l Le Crérat - ?? . Le patronyme Crérat est très peu répandu. Le suffixe –at est peut-être l’équivalent de –acum (courant en Creuse et Puy-de-Dome) ajouté à un patronyme d´origine latine, gauloise ou germanique.
Cressellerie l Les Cresselleries - Cresseau est un nom de personne d’origine française. Le féminin sous-entend terre ou correspond à la transcription de la prononciation indigène de la finale el / elle. Cresseau serait un sobriquet dérivé de crau, lui-même, sobriquet d'origine indo-européenne issu de la racine *kar : pierre ; le toponyme pourrait représenter un endroit pierreux. Une autre hypothèse serait de relier ce toponyme avec crecelle, cresselle ou cercelle, la crécerelle, oiseau de proie de la famille des faucons, appelés ainsi parce que leur cri rappelle celui de la crécelle, instrument en bois produisant un crépitement, jouet pour les enfants à l’époque romaine puis utilisé dans la liturgie catholique pour remplacer les cloches pendant les trois derniers jours de la semaine sainte. L'instrument a été aussi l'attribut traditionnel des lépreux et des forains, avant de redevenir un jouet d'enfant (Rey, 2011). Le nom Cresselle a pu être aussi un sobriquet : "une voix de crécelle, perçante et désagréable. Par métonymie. Une crécelle, une personne qui parle beaucoup et d’une voix aiguë" (Académie, dès la 8ème édition, 1935).
Croix l Bois de la Croix ; La Croix Pelliot ; La Grande Croix ; Le Champ de la Croix ; Le Petit Champ de la Croix ; La Petite Croix - Vers 1160, croix désigne une marque formée de 2 traits superposés, puis partie commune de 2 routes qui s’interpénètrent. Ce toponyme peut représenter la croix de Jésus-Christ, le carrefour où elle se trouve le plus souvent placée, et plus généralement tout carrefour de deux chemins en forme de croix, un calvaire ou une marque de délimitation.
Crot l Les Champs des Crots - Crot ou cros dérive de clos =creux, lieu abrité en ancien français, d’origine probablement gauloise devenu en bas latin crosus. Cocheris (1874) le fait dériver du bas latin crota, avec les variantes crotum et crosum, dérivés de crypta, et donne de nombreux exemples régionaux dont Crot, Les Crottes (Nièvre) Les Crottes (Loiret), La Groute (Cher), etc.Crot dans le centre de la France a le sens de trou, creux, pièce d'eau : trou, carrière ou pièce d'eau (dans le Berry) ; creux ou étang à Sancerre (FEW ; Jaubert, 1864). Poirier (2007) évoque le Crot Mardelleray à Sancergues, pièce d'eau naturelle, plutôt une mare qu'un étang servant à abreuver le bétail et qui est équivalent à mardelle que l'on retrouve aussi dans ce même toponyme.
Cul l Le Pré Cul - Depuis 1250, cul désigne le fond d’un objet, sens qui prévaut dans la majorité des toponymes, dont cul-de-sac = fond de voie, sans issue.n Le Pré Cul est situé au bord de la Salereine juste en bas d’une pente de 9% depuis la route de Sancerre
Curé l Le champ Curé - Prêtre qui a un bénéfice (charge spirituelle, accompagnée d'un certain revenu, que l'Église donne à un homme qui est tonsuré ou dans les ordres, afin de servir Dieu et l'Église), une cure (bénéfice où il y a charge d'ames) (Littré). Champ Curé pour Champ du Curé l une partie du Champ Curé deviendra par la suite la Place du Champ de Foire.
D-E-F
Dardelle l La Dardelle- Issu peut-être d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine tart =javelot, qui est elle-même à l'origine de *darod, dont est tiré le nom commun dard, mentionné vers 1080. On peut d'ailleurs penser que, dans certains cas, le patronyme Dard se rapporte à ce nom commun, et désigne celui qui pique (sobriquet) (Tosti, s.d.). Des quantités de micro-toponymes Dard existent en France. Ils sont manifestement concentrés sur la partie Est du Pays et leur sens exact peut différer : sommet en forme de dard – rivière ou vallée très droite – fief d’un nommé Dard, etc. . Une autre origine possible est Ardelle ou ardelet, noms de lieu tiré du Gaulois Ard, Ardu = difficile, élevé, escarpé... avec agglutination du d’ (Cougoulat, 2001). Le profil altimétrique de la parcelle à Vailly indique une pente d’environ 7% ce qui peut conforter la seconde hypothèse.
Dassay l Bois Dassay ; Pré Dassay - Sans doute d’Assay avec agglutination du d : Assay est une localité située en Indre et Loire et il y a aussi un château d'Assay à Beaulieu-sur-Loire (Loiret) ; Assay pourrait dériver d’ascius. Ascius n’est pas un gentilice mais ne diffère du gentilice Astius que par l'emploi du c pour t, substitution qui est sans importance phonétique au moyen âge. Le gentilice Astius se trouve dans trois inscriptions d'Afrique. Ascius n'a été trouvé, au temps de l'empire, qu'avec valeur de cognomen : Asinia Ascia Venusta dans une inscription de Salerne, en Campanie (Corpus Inscriptionum Latinarum X, 559) (D’Arbois de Jubainville, 1890).
Davis l Les Davis ; Les Petits Davis- Davis est une variante populaire de David.
Deguy l Les Deguy- Deguy est un patronyme formé par agglutination du préfixe de et du prénom guy, ce qui signifie le fils de guy, ce sobriquet indique la filiation.
Delchet l Champ Delchet ; Pré Delchet – Delchet : celui qui habite le Cher ou en est originaire, en patois local (Tosti, s.d.).
Derompis l Le Dérompis ; Le Dérompis du Haut
- Dérompis est dérivé de dérompre =casser, briser, rompre avec préfixe intensif dé et le suffixe is à valeur collective. Ensemble d’arbres arrachés, puis terrain dont les arbres furent arrachés, terre nouvellement défrichée (Billy, 1988). Provient sans doute de la racine germanique reudh, roth ou rot (Brunet, 2016). D’abord, ensemble d’arbres cassés à cause du défrichement, et par métonymie, terrain qui résulte de ce type de défrichement ; en 1870, ensemble d’arbres cassé pour l’exploitation forestière. En Pays Fort : terre défrichée, nouvellement mise en état de culture (Landois, 1990). Pégorier (2006) donne aussi, pour la région de Sancerre et la Sologne, dérompis, drompis pour une terre défrichée en rompant les racines et les souches.
Dethous (Les -) – Village l Les Dethous - Agglutination de 'de' et de 'thou', signifiant originaires de la commune de Thou. Thou : deux Hypothèses : 1) Du gaulois tullo =gonflement, enflure, éminence. Le l final s’est régulièrement vocalisé en u (Nègre, 1990 ; Brunet, 2016); 2) thou =fossé, trou, voûte dans le Centre de la France (Jaubert, 1842) provenant du pré-indo-européen tol =source ayant abouti au gaulois tollos ; thou serait donc ici une dépression de terrain s’accompagnant d’un cours d’eau ou d’une source. Cependant l'étude du profil altimétrique semble indiquer que la première hypothèse est correcte, Thou étant situé sur une hauteur à près de 50 mètres au dessus de la vallée de la Grande Sauldre. l Formes anciennes : Le lieu des Dethoux, 1780 (A.D. 18-B, bailliage de Berry, décrets et insinuations) ; Le Detou, XVIIIe s. ; Les Thous (Cassini) ; Le Dethous, 1834 (Cadastre) ; Le Dethous, 1847 (B.N.-Ms Français 9846) ; Le Detou (Boyer, 1926) ; Le Dethou (IGN, 1957) ; Le Dethous, 1962 (Cadastre) ; l Formes anciennes de Thou : Thou, juillet 1416 (A.N.-JJ 169, n° 235, fol. 167 v°) ; Thou, justice ressortissant au siège royal de Concressault, 1567 (Nicolay, Description générale de Berry, p. 117) ; La baronnie de Vailly, Thou, Charpignon, les Vesvres, 1783 (A.D. 18-B, justice de Vailly) ; Thou, 14 novembre 1788 (A.D. 18-C 1109, Élection de Bourges)
Deux Heures l Pré de Deux-Heures - ??
Devatière l Les Devatières- Devat est un nom de personne d’origine française provenant sans doute de deval : maison située dans un val et par extension, surnom de l'habitant.
épine l Le Bois de l'Épine – Dans le sens général, épine designe un arbre ou arbuste épineux (FEW) et particulièrement l’aubépine ou épine blanche (Richelet, 1680). Le mot vient du Gaulois sparnos/spern, latinisé en spina. Nom de personne dès le XIVe siècle, avec ou sans agglutination de l’article défini élidé : Lépine.
Erotterie l Les Erotteries – peut-être une erreur de transcription pour Crotterie ?? il existe un lieu-dit de ce nom à Ivoy-le-Pré. Il existe aussi le nom de famille Erotte ou Erotté, plutôt répandu dans le nord est de la Freance.
Faît l Le Faît du Grand Champ – sommet, faîte. Une des hauteurs bien connus du département est le Faît des Marnes à Assigny (altitude : 360m).
Fenasse - l Champ des Fenasses - Fenasse ou Fenas sont des termes dérivés de foin employés comme nom de personne dès le XIVe siècle ; la fenaie est un terrain où le foin abonde (Foin = herbe fauchée, et suffixe collectif aie). Le terme foin, est tiré du latin fenum et construit sur un radical fe qui exprime ce qui est relatif au produit du pré. En ancien français, on trouvait fenil =grenier à foin, fenaison =action de récolter le foin encore en usage actuellement (Cougoulat, 2017). Pour Jaubert (1856), le mot fenasse est employé pour parler de graminées sauvages. "Dans certains cantons de l'Ouest, fenasse ne s'emploie qu'au pluriel. On appelle ainsi un mélange d'herbes naturelles et de paille, restant sur pied dans les champs de gros blés, et que l'on fauche après la moisson pour les convertir en fourrage sec. — L'habitude étant de couper les froments et les seigles à 30 ou 40.centimètresaudessus du sol, il en résulte que, dans les années humides surtout, la partie inférieure, le chaume, est mêlée de beaucoup d'herbes (graminées, légumineuses, etc.), que l'on estime pour la nourriture des bestiaux, et l'on fauche les parties des champs qui en sont le plus garnies". On dit alors: "Faucher des fenasses; donner des fenasses aux bœufs; serrer des fenasses pour l'hiver." Il donne aussi comme autre définition : "Couche de foin ou de paille dont on garnit l'intérieur des sabots, lorsqu'ils sont trop grands et pour tenir les pieds chauds".
Ferme (La -) - Domaine - Une ferme est une exploitation agricole qui a fait l'objet d'un bail à ferme (convention par laquelle le propriétaire d'un bien foncier, notamment d'une exploitation agricole, en abandonne la jouissance à un tiers pour un temps et un prix fixés) et par extension toute exploitation agricole (CNRTL). Mais historiquement, la ferme qui tire son origine du latin firmus, lieu fermé, désignait un corps d’habitation et ses dépendances protégés par un vallum, fossé avec rejet de terre, surmonté d’une palissade. D’exploitation rurale protégée par une enceinte, la ferme a ensuite servi à désigner de petites exploitations moins importantes.l En 1834, sur le cadastre napoléonien, il n’y a pas de désignation spécifique pour les parcelles et les bâtiments correspondant à La Ferme
Ferraille l La Ferraille – Surnom pouvant évoquer la profession ou l’activité du propriétaire : artisan du fer, marchand de fer, ferrailleur.
Ferriot l Champ Ferriot - On pourrait rapprocher le nom de Champ Ferriot de ce lieu-dit des Champs ferrés, lieu-dit dans les bois à 1,2/1,3 km du centre de Henrichemont, toponyme qui indique la présence probable de minerai de fer. Une autre possibilité serait un patronyme issu de fer et du suffixe diminutif –ot comme pour Ferrié (fer et suffixe d’état ier), personne qui travaille le fer, maréchal ferrant. Ou encore un diminutif grâce au suffixe –ot, de Ferry, contraction de Frederic d’origine germanique (Frid + ric, Fritha- reiks, "roi de la paix," aujourd'hui Friedrich que nous écrivons Frédéric, en français Ferry et dont la forme familière était au huitième et au neuvième siècle Fritto, Friddo, aujourd'hui Fritz, D’Arbois de Jubainville, 1890). Nom de personne dès le XIVe siècle.
Flécher, Fléchier l Champ Fléchier ; Le Glaiton des Fléchers –Fléchier et sa variante Flécher sont des patronymes qui dérivent d’un nom de métier, celui qui fabriquait ou vendait des flèches ou des arbalètes (Boiste & Lorrain, 1851). Il existe à Barlieu un hameau qui porte ce nom, Les Fléchers, et qui a comme formes anciennes : Le village des Fleschers, 1663 (A.D. 18-43 G, Aubigny-sur-Nère) ; Le lieu des Flechers, 1680 (A.D. 18-48 G, Barlieu) ; Le village des Fleuchers, 1767 (A.D. 18-B, justice de Boucard) ; Les Fléchiers, XVIIIe s. (Carte de Cassini) ; Les Flechers, 1834 (Cadastre) ; Les Flechers, 1847 (B.N.-Ms Français 9844) ; Les Flechers, 1961 (Cadastre). Nom de famille (par exemple, Esprit Fléchier (1632-1710), évêque catholique français, prédicateur et écrivain). On trouve des Fléchier à Barlieu dès 1642 (Jaquette Fléchier, mère de François Champault, né le 02 décembre 1642).
Fichon l Pré Fichon - Nom de personne dérivé sans doute d’un sobriquet pour désigner l’ouvrier qui travaille avec la fiche, pic de fer à la pointe renflée, pour planter la vigne (Godefroy, 1881) ou outil de fer plat, long et pointu, qui sert aux Maçons à faire entrer le mortier dans les joints des pierres (Furetière, 1690).
Fosse l Les Fosses ; Pré des Fosses - En toponymie, fosse désigne le plus souvent une cavité naturelle, une légère dépression naturelle plus faible que la vallée et pas du tout dans le sens de fosse ou de mare destinée à abreuver les bestiaux (Roblin, 1964). Nom de personne dès le XIIIe siècle, avec ou sans agglutination de l'article défini.
Foucaut l Les Prés Foucaut - nom de personne d’origine germanique Folcwald (folc =peuple + wald =qui gouverne). On trouve des Foucaut dès 1627 à Aubigny.
Fournerie (La -) – Locature - Fournerie a désigné l’endroit où l’on faisait du pain ; Fournier
Fournier l Champ Fournier - Fournier est un nom de personne issu de l’ancien français fourneirs, lui-même du latin furnarius =boulanger, de furnus = four. Le fournier est une personne qui sert le four à pain banal, boulanger. Au Moyen-Âge, le "fournier", responsable du four du château ou du four banal, chauffait le four et y cuisait la pâte que les villageois lui apportaient. Et ce, moyennant finances (Amis de l’Histoire de la Région de Vallon, s.d.). Banal, terme lié au droit au moyen âge. Le four banal est le four construit par le seigneur dans lequel on avait l’obligation de cuire son pain pour éviter que les maisons en bois des habitants ne deviennent la proie des flammes si l’occupant y faisait cuire son pain. Il était allumé chaque semaine et les familles venaient y faire cuire leur pain et payaient un droit, le fornage.
Fromenterie l La Fromenterie d'en Bas ; La Fromenterie d'en Haut – lieu qui était cultivé en froment... c’est-à-dire en blé. Godefroy (1881) donne pour fromenterie ou fromentière : marché au blé et fromentier, celui qui vend du blé sur les marchés. Froment vient du latin frumentum qui regroupe toutes les céréales à épis. l Boyer (1926) a noté Les Fromenteries, lieu-dit.
Fumerie (La -) - Locature - Fumerie, lieu où on fume la viande, les saucisses. Boyer (1926) mentionne cette locature mais on n’en trouve pas de trace sur le cadastre napoléonien ni dans la liste actuelle des lieux-dits.
Fuseau l La Corne Fuseau - fuseau désigne "les choses qui sont longues et menuës, dont la grosseur n'est pas proportionnée à la longueur" (Furetière, 1680).
G-H-I-J-K
Gaillard l Champ Gaillard – Gaillard est formé du gallo-roman galia =force, provenant de la racine celtique gal =bravoure et du suffixe -ia, qui pourrait être de provenance celtique également ou d’origine latine ; gaillard signifie d’abord plein de vie, joyeux, audacieux, attesté dès 1080 (Chanson de Roland) ; en 1266, plein d’entrain et de gaieté. Nom de personne en 1516, au sens de : garçon vigoureux (Bloch & Wartbuch, 1964 ; Bettens et al., 1997). Le Cher ne compte pas moins de 34 Château-Gaillard !
Gantellet (Le -) - Locature – Boyer (1926) mentionne le village de Gantelet en s’appuyant sur Le village de Gantellet, 1665 (A.D. 18-284 G, Vailly-sur-Sauldre) ; on n’en trouve pas de trace sur le cadastre napoléonien ni dans la liste actuelle des lieux-dits. Gantellet est un nom de personne avéré dès le XIVe siècle. Gant vient de wanlus, terme que l’on trouve dans les capitulaires deCharlemagne ; le mot est d'origine germanique et correspond au suédois wanle =gant. Wanlus a donné gant par le changement du w en gu (Brachet, 1904).
Gareau l Champ Gareau - Nom de personne, variante de Garaud ou Garault, d'origine germanique (Garwald : gari =lance et wald =gouverner) ou de Garel, ancien sobriquet pour boiteux (Cougoulat, 2019) ou nom de personne, surnom de bouvier, un gareau étant dans le Centre de la France, un parc à bestiaux (Pégorier, 2006).l Champ Gareau (auj.) : inexistant sur le cadastre napoléonien et dans la liste des lieux-dits contemporains, le Champ Gareau apparaît sur les cartes IGN. Il correspond à la parcelle Le Guenetois (C3, 316)
Garnée, Garneriel La Garnerie ; Les Garneries : La Garnée ; La Garnie - Il est probable que ces termes soient en rapport avec le patronyme Garnier.
Garniers d’en Bas (Les -) ; Garniers d’en Haut (Les -) l Le Grand des Garniers ; Le Grand Pré des Garniers ; Les Garniers d’en Bas ; Les Garniers d’en Haut ; Le Petit Champ des Garniers ; Prairie des Garniers - Garnier est un patronyme formé depuis Warnacharius, -harius devenant en français -hier ou -ier comme Boisgarnier issu de Boscus Warnharii ; (warin =protection et hari = armée). l Formes anciennes : Les Garniées d’en Bas, XVIIIe s. (Carte de Cassini) ; Les Garniers d’en Bas, 1834 (Cadastre) ; Le domaine des Garniers d’en Haut, situé paroisse de Vailly, 1760 (A.D. 18-B 3990) ; Les Garniées d’en Haut (Cassini) ; Les Garniers d’en Haut, 1834 (Cadastre). l Apposition de scellés au domicile et après le décès de Antoine Daltois, laboureur au domaine des Garniers d'en haut, paroisse de Vailly. (Justice de la Baronnie de Vailly, A.D. cote B/3990)
Gâteau l Champ Gateau- Gât et suffixe diminutif eau : dérivé de gast issu de l'adjectif bas latin vastus =ravagé, désolé, désert, inculte, devenu wastare sous l’influence du germanique (wüst =désert, verwüsten =ravager) aboutissant régulièrement à gast, le w initial se change en g dur (FEW). Gâter a conservé jusqu’au XVIIe siècle le sens de ravager, dévaster. Pris substantivement, il signifie d’abord : terre ravagée, dévastée, gagnée sur la forêt par défrichement ou par parcours du bétail (Godefroy, 1881 ; Bloch & Wartbuch, 1964) ; en 1175, terre déserte. Gast prit parfois le sens particulier de pacage pour les moutons, presque toujours situé près d’une forêt. La responsabilité de ce ravage incombe aux cultivateurs, c’est-à-dire aux traditions agricoles locales, d’origine romaine. Gâteau en tant que patronyme est présent dans la région mais principalement du coté de Bonny-sur-Loire, Sancerre, Chatillon-sur-Loire, Beaulieu-sur-Loire…
Gaucherie l Les Gaucheries – Domaine de Gaucher, patronyme qui a servi à former des toponymes simples (La Gaucherie à Vailly et à Dampierre-en-Crot) ou composés (La manoeuvrerie de la Gaucherie à Dampierre-en Crot, Le chezal des Gauchers à Concressault, Le domaine des Gauchers à Oizon) : il est issu du germain walh =étranger associé à hari = armée pour former un nom de personne d’origine germanique, Galcherius (Nègre, 1998) qu’on retrouve dans La Ferté-Gaucher (Seine-&-Marne) et dans Gaucher 1er, seigneur de Salins (""Galcherius Salinensis dominus") qui a vécu vers l’an Mille ou dans Gaucher de Montmirail ("Galcherius de Monte Mirabilis" dans le Cartulaire de Notre-Dame de Chartres).
Génère l Les Genères – Peut-être un nom de famille ou dérivé de celui de Gene ; à noter qu’une forme ancienne de La Genère à Requeil (72) est La Genevraie, terrain où abonde le genièvre.
Genêt l Champ des Genêts - Du bas latin féminin genesta, issu du latin genista, qui aboutit régulièrement à genêt : arbrisseau épineux ou non épineux. Le genêt apparaît d’abord comme nom propre en 1160 : Plante Genest, dynastie des Plantagenêt :"surnom des princes anglais de la maison d'Anjou. Geoffroi V, fils de Foulques, roi de Jérusalem, était appelé, le Plantagenet; on n'est point d'accord sur l'origine de cette qualification: ce qu'il y a de certain, c'est que Henri II, fils de Geoffroi et de Mathilde, fille de Henri Ier, prit le nom de Henri Plantagenet, quand il fut appelé au trône d'Angleterre, en II54, et que ce surnom est donné à sa postérité pendant 330 ans, jusqu'au règne de Henri VII, le premier des Tudors, qui monta sur le trône en I485" (Barré, 1842).Nom assez répandu autour de Vailly, dès 1650 à Barlieu, 1671 à Dampierre, 1677 à Villegenon et même 1568, un peu plus loin, à Sancerre.
Genièvre l Le Genièvre du Pernay ; Les Genièvres ; Les Genièvres des Grisons - Issu du bas latin juneperus =genévrier avec le suffixe collectif aria, juneparia =terrain planté de genévriers, terrain où abonde le genévrier. La variante genevreia correspond à la transcription latine du nom roman. En 1526, genièvre devient masculin et prend le sens de fruit du genévrier, petite baie violette ou noire.
Gessat l La Marne Gessat - Gessat est un diminutif de Gessier, cultivateur de gesses. Gesse mot d'origine obscure pouvant constituer un hybride du Gaulois jaroce d'une part, et vassia de l'autre (vica). On peut en effet dire gesse ou vesce. Sorte de légumineuse cultivée comme fourrage appelée aussi pois ou lentille d'Espagne (Cougoulat, 2013). Nom de famille localisé surtout dans le centre de la France (Loiret, Yonne, Cher). Gessat est un patronyme courant à Blancafort et Barlieu au XVIIe siècle
Girard l Le Buisson Girard - Girard est une variante de Gérard. Issu du bas latin Giraldus, Girardus, Geraudus dont l’origine remonte à Gerhard, gari = lance, et hard = dur, fort. Nom de personne d’origine germanique.On trouve le mariage à Vailly le 3 mai 1755 d’une dénommée Hilaine Girard avec Jacques François Joseph Boutry.
Glaiton l Le Champ Glaiton ; Le Glaiton des Fléchers ; Les Glaitons; Le Petit Glaiton ; Les Petits Glaitons - Gleuton, dans le Berry, signifie glaise, argile (Pégorier, 2006) et Landois (1990) donne pour le Pays Fort, glotton : "sorte de marne jaune, difficile à travailler". Jaubert (1842) donne pour glotton, petite gerbe de paille longue, brandon pour la pêche au feu sur les sables de la Loire, on prononce aussi yotton mais l’hypothèse de la terre difficile à travailler semble la meilleure ici.
Grand Bois d'Yonne (Le -) ; Petit Bois d’Yonne (Le -) – Domaines - En celte, Icauna (ou Icaunis) désignait la déesse liée à la rivière; elle a fait naître le nom actuel de l'Yonne (les habitants du département restent au plus près du nom antique de la déesse puisqu'ils s'appellent les Icaunais (mot savant refait sur la forme ancienne, et apparu tardivement vers 1862). Une racine préceltique ic(a) est associée au gaulois onna =eau a abouti à l’appellation "icauna" donnée par les romains (Cougoulat, 2001 ; Lacroix, 2007). l En 1766 ; le Petit Bois d’Yonne était propriété des héritiers de feue Marie Bonnebarbe de Boisd’yonne, veuve de Messire Jean-Baptiste Sommeau Doinville, gouverneur des pages de la Reine. En 1775, le Grand Bois d’Yonne était propriété de Pierre Panariou, conseiller et procureur du Roi au grenier à sel d’Henrichemont (Landois) l Formes anciennes : La métairie du Grand Bois d’Yonne, Le Petit Bois d’Yonne 1680 (A.D. 18-B, bailliage de Berry) ; La métairie du Bois d’Ionne, 1740 (A.D. 18-4 H, abbaye Saint-Sulpice de Bourges) ; Le Gd Boisdionne, Le Pt Boisdionne (Cassini) ; Le Grand Bois d’Yonne, Le Petit Bois d’Yonne 1834 (Cadastre) ; Le Grand Bois d’Yonne, Le Petit Bois d’Yonne 1962 (Cadastre).
Grand Boulat (Le -) – Hameau, Locature l Le Boulat ; Le Grand Boula ; Les Grands Boulats - Dans le Centre de la France, le terme boula ou boulas est employé pour bouleau (Jaubert, 1858). Le terme bouleau n'apparaît qu'au XVI° siècle. D'après D'Arbois de Jubainville (Revue celtique, t. II p. 127), boul, qui est le primitif de bouleau, provient, non pas du latin bétula, où l'é n'aurait pu donner ou en français, mais de betúlla, forme gauloise qui nous est fournie par Pline dans son Histoire Naturelle (XVI, 30). L'ancien français employait boul, béoul ou bououl. (Cougoulat, 2013 ; Littré ; Morlet, 1953-1954). Le bouleau a joué un rôle important chez les Gaulois : au 1er siècle après J-C, Pline l’Ancien en fait mention dans son Histoire naturelle comme d’un arbre qui se plaît dans les lieux froids et pousse notamment en Gaule. Son bois était utile pour la construction de maisons, d'outils et d'autres objets artisanaux, son écorce pour fabriquer des paniers, des récipients et des vêtements. La plus ancienne colle du monde utilisée dès le Paléolithique et nommée brai de bouleau a été utilisée pendant au moins 50000 ans jusqu’à l’Antiquité tardive (VIe siècle) (M. Regert, I. et al. (2019) Birch bark tar in the Roman world: the persistence of an ancient craft tradition? Antiquity, 2019-11-13. DOI : https://doi.org/10.15184/aqy.2019.167). La sève du bouleau permettait de réaliser une boisson fermentée, elle était également très prisée pour ses propriétés médicales. l Formes anciennes : La manoeuvrerie du Grant Boullat, 1767 (A.D. 18-C registres des Élections de Berry) ; Le Grand Boula (Cassini) ; Le Grand Boulat, 1834 (Cadastre) ; Le Grand Boulat, 1847 (B.N.-Ms Français 9846) ; Le Grand Boulat, 1962 (Cadastre).
Grand Marzy (Le -) et le Petit Marzy Mar(r)y
GRANDCHAMP l Petit Grandchamp
Grand-Père l Le Champ Grand-Père
Grandeau lLe Grandeau-
Gras l La Maison Grasse - de l’ancien français cras issu du latin crassus = épais, puis corpulent, gros (Caton, De Agricultura, livre 28, 2), transformé en grassus au VIIe siècle déjà dans Isidore de Séville ; "ce changement de c en g remonte plus haut que le français, il avait déjà lieu dans le latin classique, aux temps les plus anciens (…) Le latin vulgaire continua cette tendance, et après lui le bas-latin, on trouve grassus pour crassus…" (Brachet, 1904). On trouve un lieu-dit Le Gras à Dampierre (La mestoirie au Gras, 1470) (Boyer, 1926). Crassus était aussi un nom de personne dès le latin classique et Gras en français dès le XIVe siècle. Gras pourrait aussi définir la qualité de la terre comme on dit une terre grasse, c’est-à-dire, argileuse.
Gravelière l Les Gravelières – du vieux français, gravele =sable, gravier, lieu sablonneux, graveleux, grève (Corneille, 1694 ; Godefroy, 1881). Endroit d’où on tirait du sable (équivalent de sablière). Il pourrait s’agir aussi de marchande de sable, de gravier : le Dictionnaire du Moyen Français donne cette définition et donne comme exemple : "Jaquet le Fruitier, Robert le Paumier et sa fame, Climence la Graveliere et le prieur de la Trinité" (Chartes et documents de l’abbaye de Saint-Magloire, 3, Actes de 1330 à 1436, p. 178).
Grec l Le Carroir des Grecs - le Carroir des Grecs : actuellement, la partie de la parcelle située au nord du chemin reliant Les Grisons. Grec peut soit désigner l’origine du propriétaire de la parcelle soit être un sobriquet comme pour Les Grecs de Neuvy-St-Sépulcre (Indre) dont le sens serait "désagréable, difficile, revêche" (Brun-Trigaud, 2001)
Grisons (Les -) l La Marne des Grisons ; Le Chaillou Grison ; Les Genièvres des Grisons ; Les Grisons -Grison peut être un patronyme issu d’un terme familier pour un homme qui grisonne, qui vieillit (Boissière, 1908). Mais le grison est aussi une espèce de gros grès qui sert à faire des auges et d'autres ouvrages (Littré). Il est possible que ce soit ce deuxième sens qui soit à l’origine des lieux-dits à Vailly, parce que cette commune est connue pour son "grés de Vailly" (appellation géologique régionale) qui a été utilisé dans plusieurs édifices comme le Château de Vailly, la Chapelle oratoire de Charpignon à Sury, l’Eglise St-Aignan de Jars, etc. (Mémento des pierres du patrimoine bâti de la région Centre - Rapport préliminaire -BRGM/RP-51868-FR, mars 2003). A noter qu’en Anjou, les maîtres carriers dont le travail était d’extraire, de transporter, de tailler… le granit étaient appelés "grisonniers" (Pégorier, 2006 ; Musée du Granit à Bécon-les-Granits). l Formes anciennes : Les Grizons (Cassini) ; Les Grisons, 1834 (Cadastre) ; Les Grisons, 1847 (B.N.-Ms Français 9846) ; Les Grisons, 1962 (Cadastre).
Gué l Champ du Gué Guyard ; Grand Gué Plat ; Le Gué Bornay ; Gué des Anges ; Gué des Champaux ; Le Gué Glané ; Gué Richard ; Le Petit Gué Plat ; Pré du Gué Raide (Roide) ; Les Prés du Gué Plat ; La terre du Gué Plat - Le mot gué vient du bas vieux-francique wad =gué, endroit peu profond à rapprocher de l’ancien haut allemand wat de même sens ; vadum en latin. Le passage de w germaniqueou francique en début de mot à gu est un durcissement : un son qui perd des caractéristiques vocaliques et prend des caractéristiques consonantiques ; ainsi wastil est devenu gastel puis gâteau. En Angleterre, le w a parfois été conservé : ainsi l’ancien bas francique werra ="troubles, désordres; querelle" a donné guerre en français et war en anglais.
Gueneterole, Guenetois l La Gueneterole ; Le Guenetois - De Guenet ou Guenest. Guène est un nom de personne d'origine germanique, wano, formé sur la racine wan =attente, espérance, et suffixe diminutif français -et. Dans le centre de la France, guenau =gueux, guenas =petite guenille (Jaubert, 1842, 1858) ; à rapprocher de La Guénotterie, village à Blancafort, noté La Gnoterie sur la carte de Cassini et le domaine de La Guénoterie à Saint-Germain-du-Puy.
Guiard, Guyard l Champ du Gué Guyard : Pont du Gué Guiard - Guyard est d'origine germanique et est à mettre en relation avec le concept de bois : l'antique Wido (Gaulois vidu =bois ou massif forestier) qui, actuellement en français, après mutation consonantique de la première lettre, peut correspondre à Guy = c'est-à-dire bois. Puis s'y sont agglutinés divers suffixes (Cougoulat, 1999).l Le Pont du Gué Guiard était un pont métallique sur la Sauldre pour le "Tacot", le train qui reliait Argent à La Guerche
Guillon l Champ Guillon – Diminutif de Gui ou de Guillaume. Guyard, Guyot. A Vailly, les plus anciens actes dépouillés remontent à 1812 mais à Barlieu, on trouve un Jehan Guillon, né le 12 mars 1573 de Robert Guillon et Martine Doulcet.
Guyoblin l La Noue Guyoblin – l La Noue Guyoblin est actuellement Le Pré Blin. L’hypothèse selon laquelle Guyoblin serait la juxtaposition de deux noms de famille Guyot et Blin peut être envisagée.
Guyot l Le Champ de la Marne au Guyot - Guyot est un diminutif français de Gui ou de Guillaume. Gui, d’origine germanique, vient de la racine wid, du vieux-haut allemand witu, du haut allemand wudu signifiant ="bois, forêt" et suffixe –ot ou Guillaume, nom de personne d’origine germanique : wilhelm, composé de wil =volonté et helm =casque, ancien surnom de guerrier. Guyot étant formé par apocope (suppression d’un ou plusieurs phonèmes de la fin d’un mot), et par le suffixe diminutif -ot. (Martinent, s.d.).u Nicolas Guillot (1632-1704, Vesles) a vécu à Vailly au moins durant la période 1661-1677 : naissance et décès de son fils René en 1661, décès de sa fille Marie en 1677 (née à Vesles en 1658). Guillot à Barlieu dès 1606, à Dampierre dès 1614(Guillo), à Pierrefitte dès 1640), à Sury, dès 1767 et à Concressault dès 1839.
Halle l Le Pré de la Halle- Le mot provient de la racine indo-européenne kel qui désignait un abri, une place couverte ; elle a donné le hall, la halle et même le heaume (Brunet, 2016). L’ancien francique halla signifiait vaste emplacement couvert. Au singulier, une halle désigne surtout le bâtiment, et au pluriel plutôt l’emplacement où se tient le marché central des denrées alimentaires de la ville (Cocheris, 1874).
Hâte l Les Hâtes– Du latin classique hasta =lance, pique dérive hast ayant le sens de long manche de bois. La haste est aussi la broche du rotisseur (on parle de hasteur ou de hastier pour ce métier ; Le Hericher, 1870). Haste a également le sens dérivé de mesure agraire en Bourgogne (La Curne de Sainte-Palaye, 1875 ; Pégorier, 2006) : mesure de terre qui répond à la longueur d’une pique ordinaire, de largeur indéterminée. En Orléanais, la haste ou hâte équivaut à la surface ensemencée par un boisseau de chènevis. Le terme est très présent dans les noms de lieux de l’Aube, de la Côte-d’Or, de l’Yonne, de la Nièvre et du Cher, par dizaines dans chaque département le plus souvent sous les simples formes l’Hâte ou les Hâtes (Brunet, 2016).
Hospice l Le Pré de l’Hospice - Dans le langage administratif d'aujourd'hui, maison de charité où l'on nourrit et entretient des pauvres, des vieillards, des infirmes, des enfants (Littré)
Huitain l Le Huitain- Dérivé de huit, huitain =huitième ; terre soumise à un droit de huitième, taux fixé théoriquement au 1/8 de la valeur des boissons vendues au détail (sur le vin en général) : "Le huitiesme est un terme d'Aides, une imposition qui se leve sur le vin vendu à pot et par assiette. Ragueau dit que cette imposition a commencé du temps du Roy Charles VI par Edit du mois de Janvier I382 et qu'elle peut avoir pris son origine dés le temps du Roy Chilperic, qui exigea la huitiesme partie du vin du creu de ses sujets. On appelle aussi huitiesme denier, un droit qu'on fait payer tous les trente ans aux Engagistes des biens alienez des Ecclesiastiques, pour estre confirmez dans leurs jouïssances, ou pour permettre aux Beneficiers d'y rentrer." (Furetière, 1690).
Ionne (L’-) - Ruisseau qui prend sa source à Dampierre et se jette dans la Sauldre à Barlieu près du moulin de Badineau ; une partie de son cours sert de limite entre Vailly et Dampierre : du Gué Richard et du Pré des Saulées au Sud, avant le Moulin Brûlé et jusque la parcelle Les Aunes près du Petit Bois d’Yonne au nord.l On trouve aussi parfois La Lionne, comme dans Boyer (1926) : "LIONNE (LA), ruiss., qui prend sa source dans la cne de Dampierre-en-Crot,et se jette dans la Grande-Sauldre à Barlieu. — Yonne, 1398 (S.-Sulpice). — Ionne, 1436(ibid.)".
Journeau l Le Pré Journeau – nom de famille dérivé de jour, en ancien francais, mesure de terre labourable en une journée ce nom a dû designer un champ, puis, par extension, le proprietaire du champ. Ce nom de famille est peu répandu dans le nord du département du Cher, on en trouve cependant dès 1685 à Léré, dès 1731 à Menetou-Salon…
Justice l La Justice - Dans une très intéressante étude sur les anciens lieux d’exécution et d’exposition des personnes jugées en Indre-et-Loire, Mauclair (2014) constate que dans ce département "‘la Justice’ et ‘les Justices’ sont, avec une quarantaine d’occurrences, les toponymes les plus nombreux parmi tous ceux évoquant d’anciens lieux d’exposition et de mise à mort. Comme le prouvent les symboles portés sur la carte de Cassini ainsi que les mentions figurant dans de nombreuses sources (notamment comptables), le terme au singulier renvoie bien souvent à un ancien gibet. Il faut toutefois préciser qu’il pourrait avoir un sens plus restrictif et évoquer, tout simplement, le pouvoir de justice des seigneurs. Dans ce cas, le mot pourrait plutôt être synonyme de fief". Au Moyen Âge, le mot «justice» pouvait avoir de nombreux sens : punition, exécution, potence, droit de justice, juridiction, tribunal… (Godefroy, 1881). La Curne précise que l’ "Espée de justice" est l’épée de bourreau. En toponymie, La Justice peut être le lieu où s'élevait le gibet : en général, élévation de terrain sur laquelle étaient dressées les fourches patibulaires (fourches fichées en terre et qui servaient de gibet) (Pégorier, 2006). Durant le moyen âge, la justice se divisait en 3 niveaux. Basse pour des peines d'argent, moyenne pour des peines d'emprisonnement, et haute pour des peines capitales. Chaque seigneur ne disposait pas des 3 niveaux de justice et il se devait d'en avertir le voyageur. C'est pour celà que le long des voies, il était installé soit des fourches patibulaires, pour indiquer que vous entriez sur une terre dont le seigneur possédait le pouvoir de haute justice, soit un élément comme une borne en pierre ou en bois indiquant le ou les niveaux de justice. En tout cas, ces élements étaient disposés le long des voies de communication, ou du moins bien visibles d'elles.
L-M-N
Lachon l La Noue Lachon- Un lachon est une petite marre, étang : de lac et suffixe diminutif on avec palatisation du c en ch. Nom de personne d’origine française.
Langlet l Langlet Aingle, Angle, Anglet - Langlet est formé par agglutination de l’article défini à angle et terminé par le suffixe diminutif -et.-
Lapériot l Le Lapériot
- Périot est un diminutif de Pierre surtout porté dans le Berry (Tosti, s.d.). La Périot pourrait désigner soit la terre de Périot, soit la femme ou la fille de cet homme. L’article Le a sans doute été ajouté plus tard. On trouve des Périot à Oizon dès 1759, également à Argent-sur-sauldre dès 1761… et à Sancerre en 1685.
Lauillon l Champ de Lauillon ; Lauillon ; Lauillon d’en Bas ; Lauillon d’en Haut Avillon Ouillon
Launoy l Launoy Aulne
Loup l Champ du Loup – Les toponymes évoquant le loup se rapportent souvent à un bois, comme Bois-Loup, village de la commune de Marmagne ou Bois-Loup, lieu-dit à Savigny-en-Sancerre. Ici le Champ du Loup jouxte les bois appelés Les Grands Buissons et Le Bois des Riaux ; il est aussi voisin du Champ du Renat (Renard). Loup (ou Leu au Moyen-âge) peut être aussi un nom de personne, probablement dérivé d’un sobriquet initial. Saint Loup était evêque de Troyes et aurait convaincu Attila de ne pas traverser cette ville en 451.
Maçon l Le Champ au Maçon – Dérivé de l’ancien francique makjo ; Maçon est employé pour définir le propriétaire soit par son métier, soit par son patronyme (altération de Masson)
Maladrie l La Maladrie ; La Maladrie et le Guyané ; La Maladrerie – Maladrie ou maladrerie est l’altération de maladerie, dérivé de malade par attraction de ladre =lépreux (Morlet, 1955). Synonyme de léproserie. l Le 21 novembre 2008, la municipalité acquiert deux parcelles "Le Claudis Perriot et La Maladrerie" d’une superficie de 8ha, 49a. 67 ca.
Mal Chaussée l La Mal Chaussée – (actuellement : La Maréchal Chaussée). Deux explications possibles : Mauvaise chaussée ou maréchaussée ? à Ste-Outrille la Mal-chaussée était appelée Maréchaussée en 1768 (Boyer, 1926). La maréchaussée est une formation militaire chargée de missions de maintien de l'ordre et de missions à caractère juridique (ancêtre de la Gendarmerie et des Prévôtés militaires). La Male Chaussée est une parcelle située à la sortie des Champaux sur le Chemin des Champaux à Sury ès Bois, à un endroit où le chemin est étroit avant qu’il ne s’élargisse, tout comme à l’entrée des Champaux, une parcelle porte le nom de La Ruellée, toujours en raison de l’étroitesse du Chemin de Dampierre aux Champaux. L’explication mauvaise chaussée est donc la plus probable. l La Male Chaussée est une parcelle située à la sortie des Champaux sur le Chemin des Champaux à Sury ès Bois, à un endroit où le chemin est étroit avant qu’il ne s’élargisse, tout comme à l’entrée des Champaux, une parcelle porte le nom de La Ruellée, toujours en raison de l’étroitesse du Chemin de Dampierre aux Champaux. L’explication mauvaise chaussée est donc la plus probable.
Malière, Mallière l La Malière ; La Mallière- Une malière ou maillière est une mine de marne, un puits à marne, une marnière, une fondrière (Godefroy, 1881). Cotgrave (1611) donne aussi maillerie. Marne, Marnière
Marchais (Les -) – Village - l Le Chaillou des Marchais ; Les Marchais ; Les Marnes des Marchais -issu du terme indo-européen mori appliqué à toute étendue d’eau et qui est à l’origine de mer, mare, ainsi que des termes nordiques mor ou moer, mersch, marsh, du celtique marco, du vieux germanique marisk =étendue d’eau, qui a donné en bas-latin mercasium =boue en général, étang, devenu marchas, marchois, marchais en vieux français : terre humide et marécage, marais, lieu humide étendu (Godefroy, 1881 ; Cougoulat, 2001, Pégorier, 2006, Brunet, 2016) ; Cocheris (1874) indique que le mot de basse latinité mercasius =étang, a fourni tous les lieux appelés marchais comme Marchais-Béton (Yonne), Marchais-sous-Liesse (Aisne), La Mare-Marchais, com. de SteGeneviève-des-Bois (S.-et-O.), La Marchaisière (Vendée). Tosti (s.d.) évoque une autre possibilité, du moins pour le Berry, où l'adjectif marchais signifie rusé. Devenu patronyme. On trouve une Anthoynette Marchais, née à Barlieu le 18 septembre 1572 d’Estienne (sabotier) et d’Anthoynette Marchais. l Formes anciennes - Boyer (1926) : Village : Les Marchais, 1539 (collège des Jésuites de Bourges).- Les Marçais, 1762 (just. de Vailly).
Marchis l Le Marchis – probablement la même origine que Marchais. Une autre hypothèse serait que marchis provienne de marche qui fut emprunté en 1080 au germanique marka =limite, frontière. (on parlait des Marches de l’Empire pour évoquer les provinces frontières). En latin médiéval, marcha désigna la région frontière sous le commandement d’un marchis, qui plus tard devint marquis, titre nobiliaire situé entre duc et comte.
Mardelle l La Mardelle du Cormier- Mardelle, est synonyme de Crot ; du populaire margella = mardelle, diminutif du latin classique margo, marginis = rive, terrain en bordure d’une rivière, aboutit régulièrement à l’ancien français mardelle sous les formes margelle, marzelle ; mardelle = excavation pratiquée de main d’homme et ayant la forme d’un trône tronqué et renversé, terrain affaissé par suite d’extraction de pierres, de marne ou de sable (FEW). Pour Jaubert (1842), une mardelle est un trou d'où l'on a extrait anciennement de la terre ou un enfoncement boisé. Ces excavations artificielles pourraient être des fonds de cabanes de la période préceltique. Souvent, emplacement de huttes gauloises : le Dictionnaire archéologique de la Gaule : époque celtique (1878) donne de nombreux exemples comme : Martizay ou Migné dans l'Indre. Les mardelles sont répandues en Normandie, Lorraine, Lyonnais, Dauphiné, etc. ; mais c'est dans le Berry, et plus spécialement dans les arrondissements de Châteauroux et d'Issoudun, que l'on en trouve le plus grand nombre (Desforges, 1908) ; cet auteur précise qu'elles sont "presque toujours situées sur le flanc des collines ; on les rencontre rarement dans les vallées. Elles sont généralement réunies par groupes. C'étaient, à l'origine, des troncs de cônes renversés; ce sont maintenant, par suite de l'érosion des bords, des calottes sphériques concaves, Toutes ne sont pas circulaires; beaucoup sont elliptiques… Il est aujourd'hui parfaitement démontré que les mardelles sont l'œuvre de l'homme", qu'elles représentent la partie inférieures d'habitations primitives et il ajoute que celles "du Berry sont plus anciennes [que celles de Lorraine] et remontent, sinon à la période paléolithique, comme semblent le croire MM. Guillard et Martinet, mais tout au moins à la période néolithique".
Maréchal - voir Mal Chaussée
Margat l Le Margat ; Le Petit Margat- Nom de personne d'origine française ; ce nom a designé aussi des endroits boueux ; issu du Gaulois marga = boue (Amis de l’Histoire de la Région de Vallon, s.d. ; Cougoulat, 2001).
Marne, Marnière l Le Champ de la Marne ; Le Champ de la Marne au Guyot ; Le Champ des Marnes ; Champ Marné ; Champs des MarneLa Marne Commune ; s ; Le Grand Champ de la Marnière ; La Grande Marne ; La Marne ; La Marne Baudry ; La Marne carrée ; La Marne de la Grange ; La Marne des Carlots ; La Marne des Grisons ; La Marne du Haut ; La Marne du Milieu ; La Marne du Nou ; La Marne du Pâtis ; La Marne Fontaine ; La Marne Gessat ; La Marne Millet ; La Marne vers les Verriers ; La Petite Marne ; La Taille de la Marnière ; Les Marnes à Rousset ; Les Marnes de Presle ; Les Marnes des Marchais ; Pré des Marnes | La Marnière ; Le Bois de la Marnière ; Le Buisson de la Marnière – La Marnière est l’endroit où s’extrait la marne (mélange de calcaire et d'argile), une carrière de marne. Marne vient du du Gaulois marna =boue : un procédé utilisé en Gaule par les agriculteurs pour régénérer, fertiliser les terres, a été gardé dans le vocabulaire: le marnage, action de marner =amender avec de la marne. Pline atteste l'existence du terme en gaulois; il cite la forme composée glisomarga, désignant une "espèce de marne blanche, mêlée de terre grasse, particulièrement bonne pour les près" (Histoire Naturelle, XVII, 4). gliso- se fixera dans le français glaise (Delamarre, 2003). L'élément -marga, élargi dans un dérivé margila, fera naître l'ancien français marle, d'où est issu la forme marne (attestée depuis 1287), le verbe marner étant connu dès 1207 Le marnage consiste à répandre de la marne concassée, après les semailles d'automne, sur des sols privés de l'élément calcaire, donc sur des terres argileuses, acides, ou bien tourbeuses, et sur les landes (Larousse, X, l 873, 1230). Pline écrit : "Il y a une méthode que la Gaule et la Bretagne ont inventée et qui consiste à nourrir la terre avec elle-même et un genre de terre appelée marga. Elle passe pour renfermer nombre de principes fécondants. C'est une espèce de graisse de terre comparable aux filets dans la viande [...]. L'usage de plusieurs espèces a été introduit par les progrès de l'agriculture" (Histoire Naturelle, XVII, 46). Pline précise qu'on allait chercher la marne jusqu'à 100 pieds de profondeur. Il faut donc supposer l'exi stence de véritables exploitations de marne, les marnières (fosse d'extraction de l'époque gallo-romaine). Ce procédé d'amendement ayant été utilisé pendant des siècles, on le retrouve encore dans Maupassant : "Gargan était fils d'un marneux, d'un de ces hommes qui descendent dans les marnières pour extraire cette sorte de pierre molle blanche et fondante, qu'on sème sur les terres" ("Les Bécasses", 1885, Contes et Nouvelles). La pénibilité de ce travail aboutira à marner =travailler durement (Lacroix, 2005). À Vailly, on trouve des marnes à ostracées, crayeuses, de bleu grisâtre à beige grisâtre assez meubles avec des épaisseurs de 10m à près de 40m selon les endroits (Carte géologique, couche C2 – Cénomanien moyen à supérieur – de 93,9 à 100,5 millions d'années). ;l Pour La Marnière, Boyer (1926) indique Domaine (la Marnière est contigue au Petit Bois d’Yonne ; c’est peut-être l’origine d’une confusion)
Marnode l La Marnode - Marnode : marne et suffixe –ode, peut-être altération du suffixe diminutif -ote.
Marny l Le Marny – Marny ou Marni formés de marne et du suffixe -i à valeur collective ou variante de Marnay. Dans ce dernier cas, Marny dériverait d’un Matrinacum ou Madriniacum d’un gentilice Matrinius ; il existe des Marnay dans la Marne, en Haute-Marne, dans la Nièvre, en Haute-Saône et en Saône-et-Loire. On peut aussi citer le Moulin-de-Marnay dans la cvommune de Feux sur le ruisseau de la Motte.l La première hypothèse semble la plus probable, car dans les cas de Marnay, il y a souvent une proximité avec l’eau ce qui n’est pas le cas ici.
Marrois l Le Pré Marrois - Nom de personne d'origine française plus courant dans le Loiret que dans le Cher ; peut-être de marre, creux plein d'eau et de bourbe (Richelet, 1680) et suffixe –ois, servant à former des substantifs indiquant l’origine de la personne. A Ménétréol-sur-Sauldre, le lieu-dit appelé Les Marais a eu successivement les appellations Les Maroys (1430, Châpitre de la Sainte-Chapelle), Les Marays (1564, ibid.), Le grand Marests (1583, ibid., Le Marrois (1670, ibid.) et Les Maras (carte de Cassini) (Boyer, 1926).
Mar(r)y - Hameau; Le Grand Mary ; Le Petit Mary l Champ de Marry ; Le Grand Marry ; Mary ; Marry ; Le Petit Marry – Marry pourrait venir de marriacum : gentilice Marrius et suffixe –acum (domaine de -) transformé en –y dans la région. Marriacus est aussi à l’origine de Mary dans le Mâconnais (Chavot, 1884). En 1115, Renaud, comte de Bourgogne, confirme des donations faites au prieuré de Vaux-sur-Poligny : "silvam etiam que nuncupatur Vuara, et ecclesiam que est in villa que Marriacus dicitur, et decimam ejusdem ville" [aussi la forêt qui s'appelle Vuara, et l'église qui est dans la ville appelée Marriacus, et la dîme de la même ville] (Lons-le-Saunier, AD Jura, 13 H 2). En Côte d’Or, les anciennes formes de Marey-les-Fussey (Marré en 1154, Marrey en 1431) en particulier "le double r et la persistance du a font penser à un primitif Marriacus, formé sur le gentilice Marrius (la gens Marria est connue)" (Berthoud & Matruchot, 1902). Mais il existe aussi des références au Grand Marzy et au Petit Marzy qui n’apparaissent ni sur le cadastre napoléonien, ni dans la liste actuelle des lieux-dits de Vailly. Il est possible que l’actuel Marry soit une altération de Marzy puisqu’on trouve des références plus anciennes à ce dernier terme. Marzy pourrait avoir une origine bas-latine : Marsiacus = Maritius + suffixe -acus. Il existe une localité de ce nom dans le canton de Nevers, qui indique que l'étymologie de ce patronyme provient de l'agglutination du gentilice maritius et du suffixe acus (Ecclesia de Marsiaco (887) ; Girbaldus, miles de Marziaco (1100) ; Marzeium (1180) ; Marciacum (1287) ; Marsiacum Magnum (1289) ; Marzy-les-Nevers (1638) ; à Pierrefitte en mai 881, Carloman restitue au chapitre de Sainte-Croix les terres du Chautay, de Germigny en Berry et de Marzy en Nivernais : " Quapropter placuit celsitudini nostræ cuidam sanctæ matri ecclesiæ Aurelianorum, quæ est in honore sanctæ ac vivificæ Crucis, cui etiam, auctore Deo præesse dinoscitur Gualterius venerabilis præsul, ad ipsius quoque deprecationes, restituendo reddere et reddendo restituere quandam villam in integro, nomine Caltesium, sitam in pago Biturico, sive etiam Pauliacum in eodem pago continentem, sive et Germiniacum, necnon etiam alteram villam, quæ vocatur Marsiacus, in pago Nivernensi, ad eundem Caltesium pertinentem, cum omnibus ad se pertinentibus vel aspicientibus longe vel prope positis, et familia utriusque sexus." (Cartulaire de Sainte-Croix d'Orléans 814-1300 (1906). L'hypothèse qui donnerait pour origine Marzy = marais et marécage découlant de maresc en vieux français, issu d’un Indo-européen mori appliqué à toute étendue d’eau et qui est à l’origine de la mer, de la mare, ainsi que des termes nordiques mor ou moer, mersch, marsh, du celtique marco, etc. (Brunet, 2016) peut être écartée quand on examine la situation géographique de ce domaine. l Formes anciennes : In pago Biturico villa quae vocatur Marsiacus, 9 juin 979 (Actes de Louis V, n° 69, p. 170) ; Le Grand Marzy, Le Petit Marzy, 1847 (B.N.-Ms Français 9846) ; Marry, XIXe siècle (carte d’Etat-Major) ; Marry , 1950 (IGN), Marzy, 1962 (Cadastre). l Sur le cadastre napoléonien, il apparaît qu'il existait deux groupes de bâtiments, d'où, sans doute les appellations du Grand et du Petit Marry/ou Mary. Actuellement ne subsiste qu'un de ces ensembles, le plus important, les autres ayant été rasés il y a une vingtaine d'années.
Martin l Champ Martin ; Le Claudis Martin- A l’origine c’est un nom latin, dérivé tardif de Mars, dieu de la guerre : Martinus ; popularisé par Saint Martin, évêque de Tours, évangélisateur de la Gaule qui mourut en 402. Lors d’un voyage en Bas-Berry en 370, il guérit de la "lèpre" le gouverneur de Gabatum qui, en souvenir de ce mémorable événement reçut le nom de "Vicus Leprosus" (la ville des Lépreux), qui deviendra Levroux.
Masselin l Le Pré Masselin – D’après Le Héricher (1870), Masselin est un nom de famille dérivé de Marcus, prénom latin très répandu, à l’origine de Marc, Marcelin… mais Totsi (s.d.) donne comme origine une forme hypocoristique de Thomas
Masson l Champ Masson- Thomas, un des douze apôtres est devenu un nom de baptême très populaire avec comme diminutif affectif, Thomasson (suffixe diminutif -on) qui, après aphérèse (perte de la syllabe initiale), aboutit à Masson (Amis de l’Histoire de la Région de Vallon, s.d.). Nom de personne, avec ou sans article défini.
Massonnerie l La Maçonnerie ; La Massonnerie- Maçonnerie =travail du gros œuvre et du revêtement, en construction, est dérivé de maçon. l Formes anciennes : On trouve ce terme comme autre nom des Carrelots dans "Les Carrelots autrement la Maçonnerie", 1775 (cure de Vailly) ; Le village de la Maçonnerie, 1765 (A.D. 18-B, justice de Barlieu) ; La Maßonnerie (Cassini) ; La Maçonnerie, 1847 (B.N.-Ms Français 9846). Boyer (1926) indique aussi La Massonnerie, locature. Le nom n’est pas indiqué sur le cadastre de 1834.
Massottière l Les Massotières - Massot, nom de personne d’origine française. Comme Masson, il est dérivé de Thomas.
Mathian l Grand Pré du Mathian- Mathian est un patronyme d’origine biblique dérivé de Mathieu ou de Mathias. Située entre la Grande et la Petite Bouloise, la Bouloise du Mathian était au moment du cadastre napoléonien une partie des Bouloises.
Merlin l Le Champ Merlin ; Champs Merlins La Noue Merlin - Le nom Merlin vient du gallois Myrddin, le nom du barde Myrddin Wyllt, l'une des principales sources de la figure légendaire ultérieure. Geoffrey de Monmouth, dans son Historia regum Britanniae (rédigée entre 1135 et 1138), a latinisé le nom en Merlinus dans ses œuvres. Le médiéviste Gaston Paris dans la revue Romania (n°XII, 1883) suggère que Geoffrey a choisi la forme "Merlinus" plutôt que le "Merdinus" régulier pour éviter une ressemblance avec le mot anglo-normand "merde" (latin : merda).
Milée, Millée l La Milée ; Pré de la Millée - Peut-être de mile, mesure de distance équivalente en France à 15750 pieds (Richelet, 1732) ou nom de famille.
Millet l La Marne Millet - Nom de personne dès le XIVe siècle, il est très répandu dans le Cher. Un Denis Millet, fils de Jehan Millet et de Perette Bailly, s’est marié à Vailly le 14 juin 1646 avec Jeanne Rat. Millet peut être un diminutif du prénom Emile par aphérèse, ou encore venant du nom de personne d'origine germanique Milo (mil =bon, généreux). Peut aussi évoquer un champ de millet.
Misvimerie l la Misvimerie – Fait peut-être référence à un ancien fléau, vimere au XVIe siècle, qui frappe les récoltes, arbres, etc. Dans Rabelais on trouve : "Comme arbre nouvellement plantée, les fault appuyer, asceurer, defendre de toutes vimeres, injures et calamitez" (Huguet, 1925-1967). Le préfixe Mis =mauvais pourrait confirmer cette hypothèse.l Les Naudins autrement la Misvimerie, 1760 (cure de Vailly)
Molot l Le Molot - Peut-être de mola, meule, ou de mou/mol et suffixe diminutif –ot ? On trouve Les Moloteries à Sury-près-Léré ; Huguet donne pour Molot la définition "pain mollet", trop mou… Molot pourrait alors avoir désigné un terrain mou ou avoir été un sobriquet. Devenu nom de famille, on en trouve des traces dès 1636 à Boulleret, Savigny-en-Sancerre, Sury-près-Léré , puis Villegenon, Dampierre à partir de 1700. Très répandu dans le Nord du Cher.
Montagnes (Les -) - l Les Montagnes - Domaine et Locature à Vailly (Boyer, 1926). Le Pâtis des Montagnes - Pour désigner les hauteurs, le terme classique mons est très courant ; il est utilisé même pour de simples collines et est devenu mont dans la région germanique (Carnoy, 1949).l Les Montagnes s’élèvent à 260m, soit 70m au-dessus du niveau de la Sauldre. l En 1869, Mr. Le vicomte De La Guerre, propriétaire des Montagnes à Vailly offre la somme de 220 francs pour la confection du chemin vicinal de Vailly à Cernoy en échange de parcelles touchant le champ du Clos du Perriau.
Montifaut l Le Montifaut- De mont, montis =colline, hauteur ; nom de localité signifiant "monter il faut" (Jaubert, 1842), assez commun en Berry (Baugy, Berry-Bouy, Bourges, Etrechy...). Ce toponyme indique un terrain en pente.l Le Montifaut est une parcelle située entre la Salereine et la D.57, sa pente moyenne est de 4% avevc une pente maximale de 11%.
MORDU l Le Buisson Mordu - signification ??
Mouillerie l Les Mouilleries - Les mouilles sont des endroits humides, comme la portion marécageuse d'un pré, d'un champ ; de l’ancien français mouille =lieu humide ou source qui suinte dans une prairie, issu du bas latin molliare venu de mollia panis (mie de pain) =imbiber le pain en le trempant puis imbiber, humidifier (Pégorier, 2006 ; Martinent ; 2011). D'abord terrain cultivé où on voit poindre de petites sources puis vers 1300, terrain marécageux, fangeux où il y a un risque de s'enliser. Moiller en patois du Pays Fort signifie mouiller, tremper. "j’mé sés fait moiller" (Landois, 1990).
Mouvie l La Mouvie–L’origine de ce nom n’est pas connue. Il pourrait être à rapprocher de mouvée, variante de moiée, provenant du bas-latin modiata (de modius =boisseau) : "Mesure de terre qui, pour l'ensemencement, exigeait un muid de grain, environ six arpents" (Godefroy, 1881, Littré). La Mouvie est actuellement La Bonne Bouvie. Bouvie.
Nangeon l Le Nangeon – Origine inconnue, peut-être à rapprocher de Nangeville (Loiret) et de Nangis (Seine-et-Marne) ; pour Nangeville, Soyer (1936) donne une origine provenant d’un nom de personne germanique (Nantigisus Villa) qui aboutirait aussi à Nangis et pour Nangis, Bailly (1989) cite une bulle du pape Adrien IV en 1157 dans laquelle la ville est nommée Nangiacus, nom pouvant venir du gaulois nant =vallée, nangis dominant deux vallées. Brunet (2016) parle de Nangiacus, attribué à un nom de personne.
Naquins lLes Buissons des Naquins ; La Prairie des Naquins - Nom de famille répandu dans le Centre de la France et dans la région Rhône-Alpes. Il est très présent à Chatillon-sur-Loire, Argent-sur-Sauldre, Aubigny-sur-Nère et Barlieu pour ne citer que les villes et villages proches de Vailly. L’ancien français naquet, d’étymologie inconnue, signifie jeune garçon marqueur des jeux de paume, jeune homme attaché à un seigneur, page, puis homme méprisable, et survit dans Naquet, Naquin et Nacquard (Godefroy, 1881 ; Cellard & Vial, 2017).
Naudin l Les Naudins - Au XVIe siècle, naudet et naudin étaient des sobriquets pour désigner une personne sotte (Huguet, 1925-1967).
Noir l Le Noir - Le Noir pourrait se rapporter à un noyer : le FEW donne noirette pour petit noyer, et noeroie, noueraie, noirie, noieraie, noiraie pour lieu planté de noyers (Godefroy, 1881 ; Cotgrave, 1611): à Azy, le lieu-dit Les Trois-Noirs apparaissait en 1747 sous la forme Les Trois Noyers (Archives Départementales 18-E, seigneurie des Aix-d’Angillon). Cette hypothèse pourrait être confirmée par plusieurs lieux-dits présents dans le Cher et formés de noir et d'un adjectif qualificatif ou numéral : les Petits Noirs (Saint-Aignan-des-Noyers), les Hauts noirs (Lamotte-Beuvron), Les Grands Noirs (Annoix, La Chapelle-Saint-Ursin). Noué. Une autre interprétation serait de considérer le type de sol, riche en humus. Nom de personne dès le XIe siècle, avec ou sans article défini.
Notaire l Champ Notaire- Nom de personne dès le XIVe siècle. l Le cimetière actuel est situé sur cette parcelle.
NOU l La Marne du Nou ; Le Nou – Le Nou actuel était en 1834 Le Noué, sans doute en lien avec le noyer Noir
Noue (La -)- Du gaulois nauda, contraction ancienne d’un pré-indo-européen navita ou navida, de la base nav, qui aboutit régulièrement en latin médiéval à nauda = terrain bas et humide, marécageux, prairie marécageuse, marais, et en français à noe (Wartburg, 1922). Godefroy (1881) donne noe, nohe, noue, nouhe pour une prairie marécageuse. La forme française noue est la plus commune, elle s’observe en Lorraine, Bourgogne, Champagne, Ile-de-France, Berry, Touraine, Anjou, Poitou, Aunis et Saintonge. Le terme s’applique plus spécialement à la bande marécageuse située en bordure de certains cours d’eau et parfois à un bras du cours d’eau ou à un canal d’irrigation, il désigne une terre grasse marécageuse servant de pâture. La rivière La Noue, affluent de la Garonne en Haute-Garonne a vraisemblablement reçu ce nom des croisés de Simon de Montfort établis dans cette région au XIIIe siècle (Baudot, 1947). Par analogie, noue = intervalle entre 2 sillons, parce que les eaux de pluie y stagnent ("Dans quelques endroits ce nom s'applique aux terres qui offrent des dépressions dans lesquelles l'eau des pluies séjourne, et où les récoltes sont exposées à manquer par cette cause (…) Quelquefois aussi on applique ce nom aux intervalles des billons, dans les labours de ce nom, intervalles qui conservent les eaux pluviales pendant plus ou moins de temps" : Nouveau cours complet d'agriculture théorique et pratique... ou Dictionnaire raisonné et universel d'agriculture, 1809). En Berry, noue est aussi synonyme de ruisseau, Jaubert (1842) donne à noue dans son vocabulaire du Berry la signification de rigole naturelle dans les champs, les bois.
NouE (Le -) l Le Noue ; Le Noué – Noyer, noix : s’emploie toujours au masculin : "il est ti groûs c’noué !" (Landois, 1990)
Noyer -l Champ du Noyer ; Champs du Noyer ; Pont des Noyers - Du latin nux =noix devenu en bas latin, nucarium =noyer. Noué, noir sont des formes anciennes. Nom de personne dès le XIVe siècle avec ou sans article agglutiné.l Pont-des-Noyers ; cité dans une remise de prix lors du comice d'Aubigny en 1856, catégorie brebis ; n’apparait ni dans les cadastres 1834 ni dans l'actuel .
O-P-Q-R
Orme l Le Champ des Ormes – Le Dictionnaire de l’Académie (1694) donne pour orme la définition suivante : "espèce de grand arbre fort connu, qu'on plante ordinairement, pour faire des avenuës aux Parcs, dans les grands maisons de campagne, et des allées dans les jardins". l Le Champ des Ormes : toponyme récent qui correspond à une ancienne parcelle du Champ de la Croix
Ouche, Oucherotte, Ouchon l La Grande Ouche ; L’Ouche Bougrat ; L’Ouche Tissier ; Les Ouches ; Les Oucherottes ; L’Ouchon - du bas latin d’origine gauloise olca =champ fertile, terre labourable. Grégoire de Tours emploie ce mot entre 580 et 592. Olca aboutit ensuite à oschia, oche et osche puis à ouche = jardin, verger, terre labourable attenant à la maison rurale et entourée de haies, ou morceau de terre de bonne qualité situé près du groupe d’habitation (Cocheris, 1874). " C'est ainsi qu'on appelle en Anjou, dans le Maine, la Touraine, le Berry, et ailleurs, un jardin fermé de haies, et planté d'arbres sous lesquels on sème des légumes et du chanvre" (La Curne de Sainte-Palaye, 1875). Furetière (1690) donne pour ce terme "Vieux mot François qui est encore en usage en plusieurs Provinces, qui signifie une terre labourable close de fossez ou de hayes. On l'a appellée en Latin olea, olcha: olchia, d'où on a fait le verbe occare, pour dire labourer, et ager occatus, pour dire champ labouré". Landois (1990) donne pour oûche en patois du Pays Fort, jardin. Oucherotte est un diminutit en –erot de ouche.
OU(a)ILLE, OUILLON l Champ de l’Ouillon, l’Ouillon d’en Bas ; l’Ouillon d’en Haut- Ouille découle de l’ancien français oeille qui désigne la brebis et on trouve ce terme sous différentes variantes comme oueille à Sancerre, ouilles (au pluriel) dans l’Yonne, etc. (FEW) ; Landois (1990) donne pour le Pays Fort oueilles dans le sens de brebis et fidèles (religion). Ovis, la brebis et ovĭcŭla, la petite brebis (en latin) ont abouti à oeille, puis ouaille, la distinction entre le v et le u n’intervenant qu’au XVIIIe siècle (auparavant, v et u étaient considérés comme une seule lettre : v ne s’employait qu’en début de mot et u était utilisé à l’intérieur du mot). Strabon, célèbre géographe grec qui vivait au premier siècle de notre ère, s'est extasié sur la multitude des "ouailles" chez les Bituriges ou habitants du Berry, qui avaient un mouton pour idole (Gabillaud, 1928). On rencontre aussi les formes Avillon, Auillon, Lauillon
Pacage l Le Pacage – Dérivé du latin pascuum =pâturage (pascere =paître) transformé en bas latin pascuatium puis pasquage (1360-1370), paccage (1611) et pacage. Pasquage a d’abord signifier action de se nourrir (La Curne) avant d’être employé pour paturage, "lieu propre pour nourrir et engraisser des bestiaux" et d’être intégré dans une expression juridique, le droit de pacage, droit d'envoyer son bétail paître dans certains pâturages (Académie, 1740).
Palvat l Le Palvat – Nom de famille probablement issu de l’ancien français palu signifiant marais, marécage, mare, fange, boue (Godefroy, 1881), terme qu’on retrouve dans paludisme. Cette explication est confirmée par la localisation de cette parcelle située non loin de la rivière, à coté des parcelles du Grand Gué Plat et des Mouilleries.
Parciniaux (Les -) - Peut-être en lien avec parsigneux, guérisseur en patois du Pays Fort, personne qui parsigne, c'est-à-dire qui fait "des signes avec la main en prononçant des paroles magiques sur une personne ou un animal en vue de les guérir" (Landois, 1990). Sur Filae, on ne trouve qu’une occurrence de Parciniaux comme nom de famille : Agate Parciniaux néi le 27 février 1616 à Pierrefitte-ès-Bois de Jehan Parciniaux et Janne Trenois. l Formes anciennes : Boyer (1926) : Locature ; auj. Les Parcineaux. lJournal de Sancerre et de son arrondissement : littéraire, administratif, industriel, commercial, agricole, judiciaire : annonces & avis divers. 1873-06-08 : ventes du mardi 6 juillet 1873 par Me MELLOT, notaire à Vailly-sur-Sauldre : 8ème lot : "Un pré, dit le Pré de la Millée ou des Parcineaux, situé même commune de Vailly, contenant quarante-quatre ares quatre-vingts centiares environ, joutant au levant le Chemin de Vailly aux Parcineaux, du midi aux héritiers Lahaussois, haie à eux, du couchant au chemin des Parcineaux aux Sabords, du nord une terre du même nom. Mise à prix six cents francs"
Parnay (Le -), Pernay l Parnay ; Le Genièvre du Pernay- Parnay pourrait provenir du bas latin Parenniacus ou Perenniacus (gentilice Parrenius ou Perrenius et suffixe -acus transformé en -ay). Parnay pourrait aussi avoir un lien avec parnage, droit seigneurial dû au propriétaire d’une forêt pour la glandée et le droit de faire paître les bêtes sur un terrain (Furetière, 1690 ; Barré, 1842) l Formes anciennes : Parnay, 1545 (A.D. 18-E 326) ; Le village des Pernets, 1601 (A.D. 18-284 G, Vailly-sur-Sauldre) ; Parnay, 1565 (A.D. 18-E, Seigneurie des Aix-d'Angillon) ; Pernay, 1769 (A.D. 18-B, justice de Vailly-sur-Sauldre) ; Le Pernay, 1834 (Cadastre) ; Le Pernay, 1847 (B.N.-Ms Français 9846) ; Le Pernay, 1962 (Cadastre). Boyer (1926) : Locature.
Pasty Pâtis
Patinière l La Patinière - Un patinier est un marchand ou fabricant de chaussure (La Curne de Sainte-Palaye, 1875 ; Godefroy, 1881) ; Patin ou Patinier sont des noms de personne dès le XIVe siècle ; on en trouve à Veaugues dès 1595.
Pâtis (Le -) – Domaine l Champ du Pâtis ; Champ du Pâtis d’en Bas ; Champ du Pâtis d’en Haut ; Champs du Pâtis ; la Chaume du Pâtis ; Grand Pré du Pâtis ; La Marne du Pâtis ; Le Pâtis de Charpignon ; Le Pâtis des Montagnes - Le pâtis est une "espèce de lande ou de friche, dans laquelle on met paître des bestiaux. Mettre des moutons, des vaches dans le pâtis, dans un pâtis. Ce n'était qu'un pâtis, j'en ai fait un pâturage" (Dictionnaire de l'Académie française, 1835) ; dérivé du latin populaire pasticius dérivé de pastus =pâture (racine pascere =paître) qui donne en ancien français pasture, lieu où l'on fait paître le bétai. Pâtureau et ses variantes (Pastureau, Pattireau, Pertureau, Perturiau..) proviennent du latin médiéval pasturellus (FEW ; Morlet, 1955) l Formes anciennes : Boyer (1926) indique Les Pâtis, domaine - Le Pasty sur la Carte de Cassini.l En 1770, Maître Jean Louis tellier, avocat au Parlement, demeurant à Beaulieu-sur-Loire, était propriétaire du domaine du Pasty (Landois)
Patray l Le Patray – en lien avec pâtre ?? on trouve Patrey en Franche-Comté issu du latin pastor qui a donné, en français, "pâtre" (Beauvillé, 1953). Nom de famille : Marguerite Patray, née à Sancerre en 1590 se marie en 1617 avec François Derbier
Pâture, PâTUREAU l La Pâture de l’Etang ; Les Pâtures de l’Etang ; Le Pâtureau ; Le Pâtureau de la Noue Bouin ; Le Pâtureau des Joncs ; Le Pâtureau du Claudis– pré où l'on fait pacager les bœufs. "Dans le Nivernois, on tenait les bœufs au patureau jusqu'à la Saint-Martin" (Barré, 1842)
Pelliot l La Croix Pelliot - Pelliot est un sobriquet dérivé de Pelletier, patronyme signifiant à l’origine qui fait et vend des fourrures (du latin pellis =peau, fourure).
Pelure, Plure l La Grande Pelure ; La Pelure Marnée ; La Plure Marnée ; Les Pelures ; Les Pelures; Les Plures – Terrain inculte dans le Berry (Pégorier, 2006). Dans l’ouvrage Les anciennes et nouvelles coutumes locales de Berry et celles de Lorris, commentées par Gaspard Thaumas de la Thaumassière (1679), dans le chapitre Coutumes accordées aux Habitans de la Perouse par Helie de Broce leur Seigneur 1260, il est écrit "Et si hom i prant pleure, doit i bastir dint un an ou la doet clore" (p.97), pleure étant la forme ancienne de plure. Une plure est une terre en jachère (Landois, 1990). Le plus souvent orthographié Pelure.
Pernay l Le Genièvre du Pernay ; Le Pernay Parnay (lieux habités)
Perrière l La Perrière- Carrière de pierres, du bas latin petraria, neutre pluriel pris pour un féminin singulier, de petrarium = carrière de pierre (FEW). Perrière fut remplacé par carrière, du latin quadraria, qui désigne étymologiquement l’endroit où s’équarrit les blocs de pierre. "L'ouvrier des carrières, le carrier, était jadis appelé le perriei, c'est-à-dire l'homme qui extrait la pierre ; et le mot carrière avait pour synonyme perrière. De là ces noms : Perrière (Ain, Cher, orne, Rhône, […]", (Longnon, Auguste, 1929).
Perriot l Le Claudis Perriot - Diminutif de Pierre surtout porté dans le Berry. Perriot est aussi un diminutif de perrier, tailleur de pierre ayant aussi la signification de carrière de pierres. Nom de personne dès le XVe siècle.l le 21 novembre 2008, la municipalité acquiert deux parcelles "Le Claudis Perriot et La Maladrerie" d’une superficie de 8ha,49a. 67 ca.
Pery l Le Péry - Probablement dérivé de perreux, pierreux =couvert de pierres ; du latin petrosus =pierreux. Nom de personne dès le XIVe siècle. u On trouve des Perry à Barlieu (1881), Villegenon (1824), mais surtout au Noyer (1782)…
Petit Bois d’Yonne (Le -) Grand Bois d’Yonne (Le -)
Pichonière l La Pichonière
- Du Gaulois picos qui représente la pointe au sens général, qui donne pichon, petit outil du genre piochon (la finale on a souvent une fonction diminutive). Pichon, nom de personne d’origine française dès le XIVe siècle – on trouve des actes administratifs dès 1594 à Châtillon-sur-Loire, 166 à Aubigny, 1610 à Dampierre et 1636 à Barlieu ; il pourrait avoirpour origine le sens de fabricants – marchands – utilisateurs et petits outils (Cougoulat, 2001) et Pichonière signifiant la terre de Pichon. Le toponyme est beaucoup plus courant avec le doublement de la lettre n : la Pichonnière.
Pièce l La Grande Pièce ; La Grande Pièce des Buissons ; La Grande Pièce du Bas ; La Grande Pièce du Haut ; La Petite Pièce ; La Pièce Carrée- Le gaulois cettia =chose aboutit en latin médiéval à pecia, petia =morceau, partie. En toponymie, pièce =surface de terre cultivable, propriété personnelle.
Pierre (La -) – Village - l Champ de la Pierre ; Champ des Pierres ; Pré de la Pierre -Du latin classique petra = pierre. Petra désigne naturellement la pierre, soit le rocher, soit la hauteur ; tout comme borne, ce substantif entre dans la composition de nombreux toponymes indiquant souvent les traces de mégalithes préhistoriques, dolmen, menhir ou polissoir, et des ruines gallo-romaines. Il peut aussi désigner aussi l'état d'un terrain ou un lieu d’extraction de la pierre. lLe Champ des Pierres pourrait tirer son nom de la nature du sol pierreux.l Boyer (1926) : Village ; La Pierre, 1765 (A.D. 18-B, bailliage de Concressault)
PONT l Champ du Pont - 1827 : Construction du pont de Vailly, en pierre, tablier en bois
Pitarnière (La -) Domaine - Un pitarnier est un broc à vin dans le Berry (FEW ; Jaubert, 1842). Peut-être une altération de Pitardière signifiant terre de Pitard ? l Formes anciennes : Boyer (1926) : indique : Locature ; La Pitanière ou La Pitarnerie ; Le lieu de la Pitarnière, 1774 (A.D. 18-B, justice de Barlieu) ; La Pitarnière ou la Pitarnerie, XVIIIe s. ; La Pitarnière, 1834 (Cadastre) ; La Pitarnière, 1847 (B.N.-Ms Français 9846) ; La Pitarnière, 1962 (Cadastre).
Pignesois l Le Pignesois- en patois berrichon du Pays Fort, pigne =peigne (Landois, 1990) et Huguet (1925-1967) donne pour pigneux la définition de celui qui peigne la laine, le chanvre, le lin. La Curne donne en plus de peigne, la définition suivante : outil des couvreurs en chaume: «L'exposant couvreur de maisons à chaume print un pigne à pigner maisons de chaume.» Mais pigne est aussi le pin (Godefroy, 1881) et la noix de pigne est l’amande de la pomme de pin : "Les pignons qui viennent de la noix de pigne engendrent tres bonnes et utiles humeurs" (Huguet, 1925). Nom d’homme dès le XIVe siècle.
Pinet l Champ du Bois Pinet - De pin et suffixe collectif -et ; le latin pinus a produit le pin puis, changeant sa terminaison us pour prendre les finales collectives -etum ou -acus, il est devenu pinetum ou piniacus, lieu planté de sapins. pinetum est employé par Ovide avec le sens de bois de pin. La commune de Pinet dans le sud de l'Hérault portait en 1081 le nom de castrum pinetum (Arbois de Jubainville, 1890). Le FEW donne aussi la signification de forêt de pin, provenant de l'ancien français pinoie et décliné sous de nombreuses formes (pinière, pinette, pinaie, pineraie… et bien sûr pinède). On trouve deux pinetteries dans le Cher à Vierzon et au Chezal-Benoit. Nom de personne dès le XIIIe siècle.
Pion l Le Champ Pion - Nom de personne issu de l'ancien francais peon =pieton, surnom de celui qui va à pied. Les deux plus anciennes mentions de ce patronyme à proximité de Vailly sont à Henrichemont (1603) et à Aubigny (1611). l Le Champ Pion – auj. correspond aux adresses 8 à 28 route de Sury et 3 à 27 route de Chevaise
PLAIDé l La Terre Plaidée - ??
Plame Souris l La Plame Souris -Ce toponyme apparait trois fois dans le Dictionnaire topographique du département du Cher : à Bourges (Plasme Soury autrement les Rivières, 1644, Plasme Soury autrement Souaires, 1673), à Ivoy-le-Pré (Plasme Soury, 1528) et à Saint-Florent sur Cher. On en trouve aussi à Aubigny-sur-Nère (Le lieu et mestairie de la Plasme Soury, 1619), à Sancerre, à Jars, et à Gron. En Berry, plamer ou paumer signifie frapper avec la main; atteindre d'une balle de paume, et par extension, atteindre d'un coup quelconque (Godefroy, 1881). Le fait que Soury soit dans les formes anciennes toujours écrit avec un "y" indique que, sans doute, l’expression actuelle pourrait être due à une erreur de transcription. Soury, déformation de saury proviendrait de l’adjectif saur signifiant jaune doré tirant sur le brun, pouvant avoir qualifié la couleur des cheveux (Cellard & Vial, 2017)
Planche l La Planche ; La Planche aux Ouailles ; Pré de la Planche - une planche (ou plance), du latin planca =planche, était à l’époque un petit pont de bois, une passerelle (Godefroy, 1881) ; La Curne donne comme exemple "Qu'il ne l' porent ataindre à planche ne à gués".
Plant l Le Plant - plant = jeune arbre à planter : il prendra ensuite la signification de réunion d'arbres, d'arbustes, etc., plantés dans un même terrain (Godefroy, 1881), et par métonymie, le terrain lui-même.
Plante l Champ des Plantes– Pégorier (2006) donne la signification de plantation nouvelle, de jeune vigne entrant en rapport (pour la Banlieue Sud de Paris et le Berry) ; il reprend Nicot (1606) : "Plante, c'est une vigne nouvellement plantee de marcottes ou crossetes, novelletum, Telles vignes appelle on aussi ieunes plantes, les deux ou trois premieres années, Dela en auant plantes, tant qu'elles acquierent le nom de vieilles vignes". Plusieurs éditions du Dictionnaire de l’Académie donnent comme exemple : "Du vin d'une nouvelle plante".
PLURE Pelure
Poupatte l La Poupatte– Dérivé de Poupa, nom de famille attestée à Vailly dès 1761 : Jean Poupa, nè vers 1735, fils d’Antoine Poupa et de Marie Brosse, se marie le 7 juillet 1761 à Vailly avec Catherine Péroneau. Le sens de ce patronyme est incertain : on peut y voir un surnom pour celui qui a le visage poupin, enfantin, ou encore qui est dorloté.
Prainiot l Le Prainiot - Origine incertaine : peut-être en lien avec l’ancien prainière, prangière ou prangnère signifiant "diner, heure de diner, midi" mais aussi le "repos des bestiaux à midi" (Godefroy, 1881 ; La Curne qui ajoute que prangeler signbifie ruminer).
Pranicot l Le Pranicot - altération du Prainiot () du cadastre napoléonien
Prée l La Prée - ancien français pour pré, prairie "Il l'abat mort devant lui en la prée" (Chanson de Roland, CV) ; on trouve aussi au XVIe siècle, le verbe préer =mettre en pré. : "Accoustrer le champ qu'ils veulent preer et semer de treffle". (Belleforest, Secr. de l'agric. Cité par Huguet, 1928).
Presle l Champ de Presle ; Les Marnes de Presle : Pré de Presle- Presle provient de l'ancien français prael ou praelet, lui-même issu du bas latin pratellus, petit pré, prairie (Corneille, 1694 ; Godefroy, 1881 ; Morlet, 1955) de pratulum, diminutif latin de pratum, petit pré, pelouse (Gaffiot). Presle est un nom de personne dès le XIVe siècle (on y trouve un Raoul de Presle, 1316-1382), plutôt répandu dans le Centre de la France.
Quarte l Les Six Quartes - Peut provenir du latin quarta =quatrième ; ce nom sous-entend un nom de mesure, comme borne ou lieue ; il signifie que ce lieudit se situe à une distance correspondant à la 4e borne, à la 4e lieue, à partir d’un lieu important, comme un monument, une ville ; ou bien il provient du latin quartae : redevance du quart, et signifie : terre soumise à la redevance seigneuriale du 1/4. D’où le double sens de : mesure pour les grains, au pluriel, et mesure de terrain, au singulier (FEW).
Quartier l Le Grand Quartier ; Le Grand Quartier des Sablons ; Le Petit Quartier -En toponymie : pièce de terre originellement soumise à l’assolement biennal ou triennal, plus tard désignera une partie de la ville.
Quellerie l La Quellerie ; Les Quelleries - De la racine Quellir, Quellier = cueillir ; une quellerete est "celle qui ramasse les herbes ou les grains, glaneuse?" (Godefroy, 1881). Nom de personne que l’on trouve surtout dans le Nord et le Pas de Calais (Etienne de la Quellerie, bourgeois de Cambrai, 1494).
Querre l Pré des Querres ; Les Querres- Querre ou Quair(r)e se retrouve dans plusieurs noms de localités (La Quaire en Creuse, Le Quaire dans le Puy-de-Dome, La Querre dans la Vienne ou encore Cayres en Haute- Loire forme ancienne Quaires, 1144). Devenu nom de personnes. Quant à l’origine, elle divise : certains y voient un lien avec le latin quadrum =carré (abbé Lebeuf dans l'article Quiers de l'Histoire du diocèse de Paris, cité par Houzé, 1864) mais la forme de la parcelle Les Querres ne correspond pas. L’hypothèse la plus vraisemblable est de faire le lien avec cal/cair qui signifie pierre (Houée, 1864), endroit où il y a beaucoup de pierres.
Quillat l Le Quillat - peut représenter un nom de personne ; on a "les Quillats" à Sury-ès-bois. Peut être faut il rester à la définition initiale de jeu de quille et donc signifier un endroit où on joue aux quilles : "Lequel [pré] est par les habitans journellement degasté par ceux qui jouent aux quilles, quillats et autres jeux" (1550. Ste Croix. Arch. Vienne - cité par Huguet, 1925).
Racot l Champ Racot- Variante de Racaud, nom de personne d'origine germanique, Racwald, Ragwald (ragin =conseil + waldan =gouverner). Nom de personne d’origine germanique. Patronyme rare dans le voisinage de Vailly, plutît présent dans le milieu et le sud du département.
Ramond l Champ Ramond- Forme méridionale de raimond, nom de personne d'origine germanique : Ragimund composé de ragin =conseil et mund =protection. Au Moyen Âge, Raimond est notamment populaire dans le sud-ouest de la France (région de Toulouse) et dans le nord-est de l'Espagne (notamment en Catalogne), peut-être avec l'influence des Wisigoths, peuple d'origine germanique qui domine notre région entre le Ve et VIIIe siècles (les Wisigoths s’emparent du Berry en 469).
Raquette l Bois de la Raquette ; Le Champ de la Raquette – L’utilisation de ce terme en toponymie est obscure. Raquette, avant d’être l’objet que nous connaissons et dont le sens date du XVe siècle, signifiait "paume de la main" sous les formes rachette (1314), rasselte (1549), rascete (1561) et on parle aussi de la rasquelle (du pied) au XIVe siècle. Le terme provient du latin médiéval resceta et dérive de l’arabe réhat "paume de la main". Le mot raquecte désignait aussi une "sorte de palette" (1382), une "palette ) réseau de cordes à boyau pour envoyer la balle au jeu de paume, le volant au jeu du volant" (~1450) (FEW ; Bloch & Wartbuch, 1964).Raquette pourrait provenir de rasque (raske, racque, raque) =bourbier, étang (Godefroy, 1881) et du suffixe diminutif –ette ou suffixe sous-entendant terre mais ce sens semble limité au Nord-Ouest de la France, en Flandres, Picardie, Normandie. Une autre origine possible serait raque = marc de raisin, issu du provençal raco. Mais comme les deux hypothèses précédentes, localisées soit plus au nord soit plus au sud, sont douteuses, il pourrait s'agir d'une altération de roquette, petite roche, petit rocher ? Enfin Raquette est un patronyme, peu répandu mais attesté dans le Cher dès 1674 et Raquet depuis 1651.
Rassinet l Le Champ du Rassinet ; Le Pré du Rassinet - Racinet ou Rassinet : nom de personne présent dans le Cher et le Loiret, dérivé de Racine avec un suffixe diminutif –et. Il y a souvent une ambiguité sur le "c" ou les "ss". Dès 1654, il est fait mention de Racinet à Santranges et à Beaulieu sur Loire dès 1663. À Vailly, il est question d’une Anne-Justine Racinet, née le 28 juin 1818 et décédée à Barlieu en 1858. C’était la fille de François Racinet (on trouve aussi Rassinet), né à Belleville-sur-Loire le 10 avril 1790 et décédé à Barlieu le 26 octobre 1856. Notons que les parcelles Le Champ du Rassinet et Le Pré du Rassinet sont à la limite de Vailly et de Barlieu.
Rateau l Le Chaume Rateau ; Le Petit Chaume Rateau ; Le Grand Chaume Rateau- Rateau est un patronyme d’origine germanique probablement issu de Ratwald, composé de rad = conseil et de waldan = gouverner.
Rauche l Pré des Rauches- Variante de rouche, du Francique rusk =jonc, rausica en latin populaire, formé à l’aide du substantif germanique raus =roseau et du suffixe latin -icus. D’abord roseau, iris des marais ; par métonymie, au XVIIe siècle, carex ou laîche, herbe qui envahit les prés humides, souvent employée comme lien de botte, de fagot, de couverture de toit. Rauche est employé en Berry et en Sologne avec le sens de roseau des marais, laiche, carex (Pégorier, 2006). Landois (1990) donne pour rauche, "sorte de roseau plat".
Regain l Les Regains Reguin
Régnier l Le Bois Régnier - Selon Dauzat (1951), Régnier, Rainier ou Reinier sont d'origine germanique provenant de Ragin-hari (ragin- = conseil et hari = armée). On trouve un Régnier I (846-915), comte de Hainaut et de Maasgau qui va épouser Ermengarde de Lotharinie de Hesbaye, Duchesse de Moselle. On le trouve écrit Reginar ou Raginar (www.deutsche-biographie.de).
reguin l Les Reguins ; Pré des Reguins - Variante de regain : préfixe itératif re-, et substantif gaïn =herbe du pâturage. Le re initial s’explique par le fait que le regain est une deuxième coupe d’herbe, d’où une bonne prairie qui donne deux coupes par an. Le Littré donne la définition suivante : "Nom donné à la seconde coupe des prairies naturelles et aux dernières coupes des prairies artificielles." et l’origine, du verbe gaagner =cultiver la terre, paître et gaain =culture, pâturage. En Berry, reguiner signifie pousser un regain.
Renard, Renarderie l Champ au Renard ; Champ du renat ; La Renarderie -Renard est un nom de famille d'origine germanique dérivant de ragin-hard, ragin = conseil et hard = dur, fort. (Morlet, 1955-2). Le bas latin Raginardus donnera Regnard au XVIe siècle. Ainsi, la Renarderie à Menetou-Couture était la Regnarderie en 1784 ; il y a de nombreux exemples où les deux formes apparaissent au fil des ans. Dès le XIIIe siecle, Renart commence à remplacer Goupil, en raison de la vogue du roman de Renart dans lequel le nom propre de Goupil etait Renart. Renat est utilisé pour Renard, d’autant que le Champ du Renat est contigü au Champ du Loup, Renat et Loup pouvant renvoyer à des noms de personnes, Loup pouvant être aussi un sobriquet, la contiguïté des deux parcelles n’est peut-être pas due au hasard !
Renat Renard
Riau l Bois des Riaux ; Les Riaux ; Pré des Riaux - Riau dérive du latin rivus =ruisseau, petit cours d’eau, qui a probablement la même origine que le latin ripa =rive, l’indo-européen rei =couper, déchirer marquant la séparation entre terre et eau (Brunet, 2016). Dans le cas de Vailly (Bois des Riaux, Pré des Riaux) et en l’absence de ruisseau près de ces parcelles, il pourrait s’agir d’une modification du français a(i)reau/a(i)riau (=araire, charrue sans avant-train venant du latin aratrum ; Jaubert, 1856) ou du patronyme avéré dès le XIVe siècle. Une dénommée Anne Riau, née en 1722, épouse de Jean Raimbault, est décédée à Vailly en 1768.
Richard l Gué Richard – Prénom issu d’un nom de personne germanique Ric-hard (ri- =puissant ; hard =dur, fort).u On trouve une Perrette Richard née vers 1662 à Vailly ; elle sera domestique du cuté de Subligny et mourra en 1737 à Subligny.
Robins (Les -), Locature – De hrod =gloire, et berht =brillant, illustre. La spirante gutturale h devant le r et le t a disparu à partir du IXe siècle. Robert a donné de nombreux hypocoristiques (dérivés obtenus par adjonction de suffixes) : Robaud, Robin, Robic, Robelin, Robineau et Robillard (Amis de l’Histoire de la Région de Vallon, s.d.). Nom de personne d’origine germanique. Robin =Robert et suffixe diminutif français –in.
Rochot l Champ Rochot ; Grand Champ Rochot ; Petit Rochot ; Pré Rochot - Rochot est un dérivé de roche et désigne l'habitant d'une maison située dans un endroit rocheux puis est devenu un nom de famille.
Rompis l Le Rompis Dérompis
Rôti l Les Prés Rôtis - Rôti est un adjectif qui a servi à former un certain nombre de toponymes dans tout le pays. Il peut y avoir deux explications ; la première, celle qui vient à l’esprit en premier lieu, serait de caractériser une parcelle qui a subi "la trop grande ardeur du soleil" (Académie, 1718) ou une parcelle défrichée par le feu. Mais il y a une autre origine possible : cet adjectif pourrait dériver de l’indo-européen -rot (prononcer rote) qui désignait jadis la pourriture, la décomposition, la fermentation ; cette racine a donné rotoir (ou routoir) qui nomma les lieux aux eaux croupissantes où on faisait rouir (pourrir) la gomme résineuse du chanvre pour libérer la fibre textile.l Les Prés Rôtis : le fait que ces près soient situés le long de la Salereine ne permet pas de définir clairement l’origine de ce toponyme et de privilégier l’une des explications (parcelle défrichée par le feu ou parcelle avec des eaux croupissantes)
Rouire, Rouise l Les Rouires ; Les Rouises auj. Les Rouises (sans doute à cause d’une erreur de transcription) - De rouir, mot d'origine germanique (rotjan) devenu en ancien français roïr, faire macérer dans l'eau (les tiges de chanvre, de lin) pour désagréger les fibres textiles. Ce terme est à rapprocher du nom d’un autre lieu-dit de Vailly, le Roussoir.
Rouleau l Le Bois Rouleau – nom de famille issu de Raoul, d’origine germanique, qui proviendrait de hrod =grandeur et de wulf =loup. (Beaucarnot, 1988, Cellard & Vial, 2017).u On trouve plusieurs Rouleau à Sancerre dès 1569, à Barlieu dès 1581…
ROUSSET l Les Marnes à Rousset – nom de famille répandu dans la région. u Plusieurs Rousset sont nés à Vailly dès 1778.
Roussoir l Le Roussoir - Du bas latin rothorius, terme qui désigne un trou d’eau, une mare ou un étang où l’on rouissait les plantes textiles (rouir, c’est séparer les fibres textiles de la matière ligneuse par macération). Rouire
Ruellée l La Ruellée - Ruellée est un terme utilisé par les couvreurs : solin en plâtre ou mortier de ciment, exécuté sur une couverture, pour limiter les rives d'un pignon, d'une lucarne, etc., ou pour rejeter les eaux vers la partie basse du comble mais ici il semble plutôt en rapport avec une pratique de vigneron : rueller =faire des ruelles entre les ceps.
S-T à Z
Sabards (Les -) l Les Sabards, Domaines (actuellement scindé en Les Sabards d’en Bas et Les Sabards d’en Haut), Champ des Sabards, Champ Sabard ; Le Grand Pré des Sabards - Sabard est une variante de savart : terre laissée en jachère, terre inculte ou nom de personne. Lacroix (2005) analyse l'origine des termes somart et savart ayant la même signification et répandus dans toute la partie Nord-Est et du Centre-Est de la France : Ardennes, Lorraine, Franche-Comté, Rhône-Alpes alors que la distribution de sabard est concentrée dans le centre de la France (Cher, Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret) et qu'on trouve aussi Sabart (Ariège), Sabarthès (Sud-Ouest et Aude) en général associés à l’idée de friche, d’inculte plus ou moins broussailleux (Brunet, 2016). Lacroix propose deux hypothèses : 1) le gaulois *samaro- ou *somaro- issu d'un thème celtique samo- signifiant en celtique l'été puisque la régénération du champ est préparée par un labour qui enterre les herbes et les chaumes après la moisson et on parle parfois de " faux labour d'été" ou 2) le radical celtique *sâmo-, "calme, paisible", à relier au vieil-irlandais sam, "tranquille" : on laissait en effet ces terres en repos. Il ajoute que le mot savart, bien ancré dans les campagnes, y créera des noms de lieux (à dates bien postérieures à l'époque gauloise), pour désigner des terres laissées en jachère par les paysans. lLe 9, mars 1827 "une louve a été détruite par Louis Toussaint aux Sabords" (AD Cher Z-1287)l Formes anciennes : - Les Sabords, XVIIIe s. ; Les Petits Sabards, 1834 ; Les Petits Sabards, 1962 ; Les Sabards d’en Bas, 1774 (A.D. 18-C, rôles les Élections de Berry) ; Les Sabards d’en Bas, 1834 ; Les Sabards d’en Bas, 1847 (B.N.-Ms Français 9846) ; Les Sabards d’en Bas, 1962. ; Les Barons, autrement Sabards, 1567 (A.D. 18-22 G, chapitre de Léré) ; La mestairie de chez Sabard 1680 (A.D. 18-B, bailliage de Berry, décrets et insinuations) ; Le chezal Sabard, 1718 (A.D. 18-22 G, chapitre de Léré) ; Les Sabards d’en Haut, 1774 (A.D. 18-C, rôles les Élections de Berry) ; Les Sabarres, XVIIIe s. (Carte de Cassini) ; Les Sabards d’en Haut, 1834 ; Les Sabards d’en Haut, 1847 (B.N.-Ms Français 9846) ; Les Sabards d’en Haut, 1962.
Sable l Les Petits Sables ; Les Sables ; Les Sables d’en Bas ; Les Sables des Sablons
Sablons (Les -), Domaine l Le Champ de Derrière des Sablons ; Grand Pré des Sablons ; Le Grand Quartier des Sablons ; La Marne des Sablons ; Le Sablon; Le Sablon des Carrelots - Sablon : terrain sablonneux (en 1130, lieu couvert de sable) ; du latin sabulum =gros sable. l Le 28 janvier 1769 sur les instructions du Sieur Michel Simon, régisseur du Comté de Sancerre, baronnie de Vailly, Pierre thibault Deron, maître charpentier et entrepreneur demeurant en cette ville de Sancerre, entreprit plusieurs et différentes réparations qui étaient à faire au domaine des Sablons, de charpenterie, de maçonnerie et de couvertures (Landois). l Formes anciennes : Boyer (1926) : Domaine ; Les Sablons, 1782 (A.D. 18-B, justice de La Chapelle-d’Angillon) ; Les Sablons, 1834 ; Les Sablons, 1847 (B.N.-Ms Français 9846) ; Les Sablons, 1962.
Sac (Le -), Domaine l La Cognée du Sac ; Le Grand Champ du Sac ; Le Petit Champ du Sac - Du latin saccus, emprunt au grec sakkos. Il y a plusieurs possibilités : 1) un lien avec la fabrication de sacs (sacquerie, sachier =fabricant de sacs) 2) sac employé comme habit de toile grossier, initialement porté par penitence : "Les Juifs vestoient le sac et le cilice dans les calamitez publiques" (Furetière, 1690) et par extension, habit trop large ou mal taillé ; l'emploi de sac pourrait signifier l'habitation de quelqu'un mal habillé, grossièrement, pauvre 3) sac =pillage et dans ce cas le toponyme pourrait rappeler un événement passé.lPar lettre du 19 décembre 1807, le Maire de Vailly rend compte au sous-préfet de Sancerre qu'un loup a été tué au domaine du Sac. Il s'agit d'un "gros animal de cette espèce que les plus anciens de cette commune m'ont dit n'avoir jamais vu" l Formes anciennes : Boyer (1926) : Domaine ; La manœuvrerie du Sacq, 1765 (A.D. 18-B, bailliage de Concressault) ; Le Sac, 1834 ; Le Sac, 1847 (B.N.-Ms Français 9846) ; Le Sac, 1962.
Saint-Benoit l Le Pré de Saint-Benoit - Benoit vient de Benedictus, ce qui veut dire béni de Dieu. Né vers 480-490, Saint-Benoit sera l’auteur de la Règle bénédictine et fonde le premier monastère bénédictin au Mont Cassin. Il y mourra et ses reliques, emportées au Moyen Age d'une manière assez frauduleuse, sont désormais sur les bords de la Loire, à Fleury sur Loire, devenu Saint Benoît sur Loire.
Saint-Clair l La Fontaine Saint-Clair : en 1788, parmi les biens immobiliers de feu Messire Louis Charles Ramon, substitut du Procureur du Roy, notaire royal de Concressault, Bailly de la paroisse et baronnie de Vailly, fisure "une maison située près de la fontaine Saint-Clerc" (AD Cher – E9544) cité par Landois. D’après un plan ancien, M. Guy Mouton a situé la "source des Saints Clairs" en retrait de la route de Sury (voir ci-contre). Dans son livret sur l'Eglise de Vailly, il note : "Cette source était réputée pour guérir les maux de la vue. C'était probablement une ancienne source druidique placée par la suite sous la protection d'un dieu de Rome, puis christianisée sous le vocable actuel. Autrefois très populaire, notamment au XVIIIe et XIXe siècle, la fête des Saints Clair se déroulait avec messe et procession au lendemain de la Pentecôte. Cette source a subsisté jusqu'à la vente des terrains à bâtir de chaque côté du Grand Chemin n°11 (route de Sury-es-Bois), c'est-à-dire en 1861" et encore : "Mai 1908. Fête de la Pentecôte. […]. Après la messe, petite procession avec bénédiction de la source dite des Saints Clair. Faible assistance, ce sera d'ailleurs la dernière fois".
Salereine (La -) - Ruisseau qui a sa source à Menetou-Râtel, au lieu-dit Les Bons et se jette dans la Grande Sauldre à Vailly. l Formes anciennes : La rivière de la Saleresme, 1458 (A.D. 18-39 H, abbaye Saint-Laurent de Bourges) ; Riparia de Salerasme, 1487 (A.D. 18-39 H, abbaye Saint-Laurent de Bourges) ; La rivière de la Salerasme, 1498 (A.D. 18-13 H, abbaye Saint-Satur) ; La rivière de Salleresne, 1523 (A.D. 18-39 H, abbaye Saint-Laurent de Bourges) ; La rivière de Salleraisme, 1572 (A.D. 18-13 H, abbaye Saint-Satur) ; La rivière de la Saleresne, 1663 (A.D. 18-39 H, abbaye Saint-Laurent de Bourges) ; La rivière de la Salleraine, 1775 (A.D. 18-13 H, abbaye Saint-Satur) ; La Salereine, rivière, XVIIIe s. (Carte de Cassini) ; La Salerine, rivière, 1833 (Cadastre d’Assigny) ; Rivière de la Sallereine, 1834 (Cadastre de Jars) ; La Salresne, rivière, Rivière de la Salesne, 1834 (Cadastre de Sury-ès-Bois) ; La Saleresne, rivière, 1834 (Cadastre de Subligny) ; Salereine, affluent de la Grande Sauldre, 14 février 1851 (A.D. 18-3 S 13) ; La Salereine, rivière, 1963 (Cadastre d’Assigny) ; Rivière de la Salereine, 1963 (Cadastre de Sury-ès-Bois) ; La Salereine, rivière, 1964 (Cadastre de Subligny). Source dans la commune de Verdigny. Limite entre les communes d’Assigny et de Jars. Bassin de la Grande et Petite Sauldre). l Le Pré de la Planche (B3 : 348) : on voit sur le cadastre napoléonien l’emplacement du petit pont sur la Salereine.
Sallé l Champ Sallé– orthographe ancienne courante pour salé - Salé. Nom de personne pouvant être en lien avec les salaisons (Cougoulat, 2013). On en trouve surtout à Sury-ès-Bois, Pierrefitte-ès-Bois et Savigny-en-Sancerre.
Salot l Pré Salot – en lien avec le mot salle ; Issu francique sal/sala, il désigne une grande pièce d’habitation ou de réunion. Cette racine a soub=vent été employée pour des noms de personnages germaniques, premiers possesseurs du fief comme Salawad = composé de sala =maison et de wald =gouverner- Salabert. De nombreux toponymes et noms de famille sont formés à partir de sal, dont Sallard Salaud Sallaud Salaut Sallot Salot, diminutifs de salle, désignant une maison ayant une petite salle de reception (Cougoulat, 2017). Salaud ou Salot peuvent être aussi des noms de personne dérivé de sal =malpropre.u Dans un rayon de 20km autour de Vailly, le nom de famille Salot est concentré sur Bonny-sur-Loire, Ousson-sur-Loire, Neuvy-sur-Loire, Chatillon-sur-Loire et Léré.
Sauldre (La Grande-) - Sauldre vient du celtique salera : on trouve cette forme ancienne (VIIe siècle) sous les carolingiens dans le cartulaire de Saint-Sulpice de Bourges. Salera évolue ensuite en Saldre, Saudre puis Sauldre. Salera sera à l’origine de la Salereine, affluent de la Sauldre qui passe à Vailly et de Salbris : en bas latin, Salebrivas ou Salebrias est formé de salera et du gaulois briva, pluriel de brivos, pont dérivant de l’indo-européen bhru et qui a donné aussi bridge en anglais Brück en allemand, brug en néerlandais. Briva désignait à l’époque un pont de bois jeté sur une rivière (Lebel, 1962 ; Brunet, 2016). La racine sal-/salm- que l’on trouve dans salera est une racine hydronymique pré-indo-européenne signifiant "cours d'eau" ou "marécage" et qui a donné aussi les noms saule (salix en latin) ou saumon (salmo en latin). Le nom gaulois de la truite était salar.
Saulée l Prés des Saulées ; Les Saulées- Saulée ou Saulaie, terrain où abonde le saule, terrain planté de saules. Vient de saule, du francique salha, (qui élimina la forme sauçoi dérivée de sauz venant du latin salix) et du suffixe collectif -etum, sallicetum.
Secreterie (La -), Segretteries (Les) Locature - Nom féminin formé sur le bas latin secretarium =lieu retiré, isolé, substantivé en secretarius = sacristain, et suffixe français -erie à valeur collective. Sacristie, office en dignité du sacristain d’une abbaye, ou propriété attachée à cet office (Godefroy, 1881). Synonyme : secraitainerie. l Formes anciennes : Boyer donne : "SECRETERIE (LA), loc., cu. de Vailly-sur-Sauldre. La Segretterie, 1635 (cure de Vailly)" ; La Secreterie - Le lieu de la Segretterie, 1635 (A.D. 18-G, Vailly-sur-Sauldre) ; La Secretterie, 1777 (A.D. 18-B, justice de Vailly-sur-Sauldre).
seloup l Champ du Bois Seloup ; Le Bois Seloup– Seloup est un nom de personne d’origine inconnue. A Ourouër-les-Bourdelins dans le canton de Nérondes, un lieu-dit Les Seloups a porté les noms suivants : Le puy au Soulou (1541) ; Les Selous (1586) ; Le puis au Celoup (1710).
Sémelé l Champ Semelé- Semel ou similo ont la même racine sig =victoire, nom de personne d’origine germanique, et suffixe diminutif français -é ou -et. (Tosti, s.d.). u On trouve un dénommé Charles Semelé demeurant à Vailly, veuf de Marie Laurent, qui s’est remarié le 14 janvier 1687 à Morogues avec Marie Querleroux.
Sente – l La Sente aux Brebis - Petit chemin; sentier.
Simon l Pré du Bois Simon- un des noms de baptême les plus portés dans toute l'Europe d'origine biblique, popularisé par l'apôtre et martyr du 1er siecle, Simon le Zélote). u On trouve dans le Cher, Louis du Mesnil-Simon, seigneur de Tressancourt, de Maupas, de Morogues et de Parassay, né vers 1460, décédé avant 1524 au Château de Maupas, Morogues (18), panetier ordinaire du Roi.
Solignot l Le Carroir Solignot– probablement pour Solognot (comme à Cerbois, Le Puits-Solignot était nommé en 1680, Le Puys Solognot, de même Les Solignats, commune de Vignoux-sur-Barangeon était Le Village des Solognats en 1690).
Suretterie - l En 1788, la Suretterie est propriété des héritiers du Sr Ramon (Landois). Ce nom de lieu n'apparait ni dans le cadastre napoléonien ni dans les cadastres actuels. Peut-être en rapport avec Sury, une ancienne propriété de cette commune ?
Taboureau, Tabouzeau l Noue Tabouzeau ; Noue Tabourieau – Taboureau est un nom de personne assez fréquent dans le Cher, mais surtout en Bourgogne et en Seine-et-Marne. Le plus célèbre est François Taboureau de Montigny, né à Orléans à une date inconnue, mort en 1803. Avocat et théoricien de la propriété sociale qui termina sa carrière au Directoire du département du Loiret et juge au tribunal du district pendant l’époque thermidorienne. l Tabouzeau sur le cadastre napoléonien est sans doute une erreur de transcription pour Taboureau.
Taille l La Grande Taille ; La Taille ; La Taille de la Beuchonerie ; La Taille de la Marnière ; La Taille du Chaillou ; La Taille du Champ ; Les Grandes tailles de Vallière ; Les Tailles de la Chaîne- déverbal de tailler =couper, du latin taliare ; pour désigner un bois coupé périodiquement, l’ancien français employait le mot taille, au sens de coupe, puis de taillis. D’où son emploi dans la toponymie forestière. Synonyme : bois
Talon l Pré Talon– Nom de famille répandu dans le Cher. Ce patronyme aurait selon Cougoulat une origine plutôt gauloise (tal=talus) que germanique (talo =vallée) alors qu’Ernest Nègre donne pour origine du nom de la commune Talon de la Nièvre, un nom de personne germanique, Tallo(n) (Nègre, 1996).u On note à Vailly, Jean Talon, né vers 1704, décédé le 18 janvier 1747 à Vailly à l'âge d'environ 43 ans ; il était laboureur au Petit Bois d’Yonne. Il s’est marié à Vailly avant 1733 avec Marie Toussaint (~1709 – 17-03-1769 à Vailly).
Taupin – l Pré Taupin - Fréquent notamment dans l’Yonne, l’Indre et la Nièvre, c'est un surnom lié à la taupe, soit en fonction d'une mauvaise vue, soit plutôt en fonction de sa couleur et prend le sens de noirâtre, au teint halé. Le Héricher (1870) précise que "c'était le surnom des mineurs, et le corps des francs-taupins était levé parmi les paysans, les hommes sales et noirs". u On trouve des Taupin dès 1626 à Aubigny et 1711 à Concressault mais on ne trouve pas de références anciennes à des Taupin à Vailly.
Thomas, thomasserie, Thomassière l La Thomasserie ; Le Champ Thomas- Thomas est un patronyme et un nom de baptême très fréquent, d'origine biblique ; il a été popularisé par l'apôtre Saint Thomas et au XIIe siècle par Thomas Becket, évêque de Canterbury. A l’origine, le grec ΘωµαÊς est la transcription de l’araméen toma’ ou thôma, en hébreu tho’am, "jumeau" (Iglesias, 2008).
Tireboeuf l Champ Tireboeuf– Tirer en association avec des substantifs indiquent la difficulté : tireboeuf souligne l’infertilité du champ ; domaine dont le propriétaire tire de la peine.
Tissier l L’Ouche Tissier- Issu du verbe latin texere =fabriquer un tissu, tisser, et suffixe d’état -ier, ouvrier qui fait de la toile, tisserand (Jaubert, 1842) ; nom de personne dès le XIIIe siècle.u Villegenon (1630), Barlieu (1660) ; Jean Tissier, né à Vailly, manouvrier, qui se marie le 20 février 1696 à Villegenon.
Torchonière, Torchonnerie l Le Chaillou et la Torchonière ; La Torchonnerie
- torçonier ou torchonnier est un adjectif utilisé en parlant de personnes, qui exerce des exactions, des violences et la torçonnerie (torchonerie) est une violence, une exaction. Torchonnerie peut provenir aussi du patronyme Torchon ; un torchon peut avoir différentes significations : outre la serviette de grosse toile pour essuyer, Torchon (ou torche de paille) est de la "paille qu'on tortille et qu'on met sous les pierres de crainte qu'elles ne s'écornent lors qu'on les taille, qu'on les porte en besogne, ou qu'on les pose sur le lit" (Terme de maçon et de tailleur de pierres, Richelet, 1680). Tosti (s.d.) écrit que Torchon est un nom rencontré surtout dans le Cher. Variante de torçon, mot qui signifie en ancien français torsion, mais surtout violence. Surnom donné à un homme brutal. u On trouve une Françoise Torchon (1680-1750, sépulture à Vailly) ; elle avait épousé Louis Pelloile né
Tremblai l Champs du Tremblai ; Le Grand Tremblai ; Le Tremblai - Tremblai : du bas latin tremuleta, composé de tremulus =tremble (Populus tremula) et du suffixe collectif -eta, neutre pluriel pris pour un féminin singulier, aboutit régulièrement à trembloie, tremblaie, et signifie : terrain où le tremble abonde, terrain planté de trembles. Les phytonymes dérivés de tremble forment une importante série toponymique – du fait que le tremble est une essence formant des bouquets et des isolats, et constitue un repère topographique saillant (Gouvert, 2008).
Tuilerie – il existe deux lieux-dits appelés la Tuilerie : l La Tuilerie : La Tuilerie était un établissement industriel à droite du Chemin Vicinal n°1 (actuellement route de Pierrefitte-ès-Bois) voir la section précédente ; La Tuilerie (aujourd'hui) anciennement Pré du Biez
Turpine l La Turpine- Turpin. Adjectif et nom masculin datant du XIe siècle. Issu du sas latin turpinus =repoussant, dépravé, formé de turpis =difforme, laid, ignominieux et du suffixe diminutif -inus. Nom de personne d’origine latine, remis à la mode au XIe siècle avec les Romans bretons. Square Pierre Turpin
Tyran l Les Aunes Tyran– Nom de famille peu répandu dans le Cher, qui désignait celui qui, ayant le pouvoir suprême, l'exerce d'une manière oppressive mais aussi un bourreau au sens propre comme au sens figuré (Godefroy, 1881) et un meurtriern un criminel (Huguet, 1925-1967). u Les Registres paroissiaux mentionnent une dénommée Françoise Tyran baptisée en 1700 Ménétréol-sous-Sancerre.
Valleroy (Quartier et ruisseau)– Valleroy doit probablement être compris comme le continuateur de villaretum =groupe de fermes, hameau, dérivé du bas-latin villare : domaine rural ou du bas latin vallaria, remparts ? l Formes anciennes : Le quartier de Valleras, 1554 (A.D. 18-284 G 1); La rivière de Vallerois, 1777 (A.D. 18-B, Bailliage de Berry) ; La rivière de Vallerois, 1777 (A.D. 18-B, Bailliage de Berry, décrets et insinuations) ; Ruisseau de Valleroy, 1834 ; Valleroy, affluent de la Grande Sauldre, 14 février 1851 (A.D. 18(3 S 13) ; Ruisseau de Valleroy, Cour de Valleroy, 1962. l inscription mentionnant la crue de 1857 sur le mur de la maison au 46 Grande Rue , près de la première fenêtre.
Vallière l Les Grandes tailles de Vallière –. Vallière est un nom féminin du XIIIe siècle formé de val et du suffixe collectif –ière ; désigne une petite vallée, un endroit vallonné.
Varenne l La Varenne- L’italo-celtique vara avec suffixe ina aboutit au bas latin varinna ou varenna = délaissé de rivière, friche, terrain sablonneux, friche, terre maigre, puis plaine alluviale (FEW). Ce terme est peut-être issu 1) de la racine gaulloise var qui aurait désigné des sommets rocheux arides associé au suffixe gaulois –enna ou 2) "d'une formation *var-enna, "pointe-d'eau", ayant nommé une "Pointe [-de-terre-délaissée]-des-Eaux"(comprenons : une bande de terre laissée par les eaux), avec suffixe -enn-, atrophie de l'ancien thème penn-[…]. Son sens a pu avec le temps s'élargir et s'affaiblir (les Varennes désigneront des terrains proches d'une rive d'eau); s'étendre aussi à des noms de lieux "(Lacroix, 2004). Dans le Centre et l'Ouest notamment, varenne a pour signification "Assez bonne terre arable limoneuse et un peu sableuse" (TLFi). "Les alluvions combinées du Cher et de la Loire ont formé en amont et en aval de Tours le pays des Varennes par excellence. Ces sables gras sont d'une fertilité merveilleuse, à condition d'assainir, drainer, endiguer, le sol de la vallée" (Vidal de La Blache, 1908). Dans le Centre, le mot Varenne se substitue souvent à Val : on parle de la Varenne d’Onzain et non pas du Val d’Onzain. ; à Limeray (Indre-et-Loire), le terme de Varenne désigne la partie cultivée riche comprise entre la Loire et la rivière de la Cisse. Jaubert (1858) indique pour varennes les "contrées où les terres sont légères, sablonneuses". Les varennes sont fort appréciées dans tout le bassin de la Loire, notamment pour les cultures de légumes, et jadis pour le chanvre ; le varennier y était une sorte de maraı̂cher. Il en est ainsi de la plupart la plupart des lieux-dits la Varenne. Il n’est donc pas légitime de définir de définir dans cette région les varennes, comme il est souvent dit, en tant que friches ou pacages (Brunet, 2016). Nom de personne dès le XIIIe s.
Veau– l Veaux d’en Bas ; Veaux d’en Haut - Veau, autre forme de vau, variante voyellisée de val, synonyme de vallée : à Assigny Le Chef de Vaux (Chef de Veau en 1690) désigne un domaine situé au début de la vallée
Verdat l Le Chaillou des Verdats ; Le Champ du Puits des Verdats - L’origine du mot peut tenir à l’abondance et l’intensité de sa végétation et être dérivé de verd, forme ancienne de l’adjectif vert. Selon Larchay (1880), verd = aulne (occitan) ; il précise que "dans le Centre, on appelle verdiau (c-à-d verdeau) des saules, des osiers plantés pour retenir les alluvions.". l
Verrier l La Marne vers les Verriers ; Les Verriers- Un verrier est un ouvrier qui fabrique le verre puis au XVe siècle, également artisan qui fait les vitraux et au XVIIe, un marchand qui vend des objets en verre. Nom de personne dès le XIVe siècle. Des ateliers de verriers sont attestés dans le Cher dès le XVe siècle par des registres de comptes et des baux (Arch. Dept 6F 211-212). Ces comptes, par Millet des Roiches, receveur des terres et seigneuries de Vailly, Maison-Thou, Barlieu et Charpignon, pour les années 1470-1472 en témoignent : au feuillet 66 du compte de 1470, il est indiqué qu’il est dû d’Etienne Savage "pour l’adcence de la verrerie de Croloye, à lui baillée à perpétuel, en payant chacun an la somme de 20 sols tournois de cens, 12 douzaines de verres coustés, deux coppes, deux verres à pied (commun), deux (ayrières) et deux cognoilles"…La verrerie dont il est question se situait à Villegenon. D’autres documents en mentionnent une à Ivoy-le-Pré, celle de Four-Fhilippe appelée "Fort Philippe" au XVIIIe siècle (Bailly, 1989).
Vièvre l La Vièvre- toponyme dérivé du mot gaulois vaberos ou voberos. L’origine indo-européenne de ce vocable avec la signification d’eau souterraine est indiscutable et l’aire géographique de cette racine gauloise correspond aux zones celtiques de France ; le sens de cours d’eau souterrain est parfois conservé mais le plus souvent les dérivés de vaberos s’appliquent à des cours d’eau marécageux, à des tourbières ou à des bois plus ou moins humides sillonnés de ruisseaux (Baudot, 1947). Ici, La Vièvre est une parcelle sur la rive de la Rivière du Moulin, la Salereine est à cet endroit scindée en deux : la Rivière du Moulin et la Fausse Rivière. La Vièvre ou Vouivre est aussi une sorte de vipère, couleuvre de blanche, anguille de haie (Godefroy, 1881-1902) et le thème du serpent est bien sûr voisin du thème de l'eau. On voit parfois une couleuvre nageant sur l'onde, ou un petit serpent habitanc les lieux d'une source. Mais surtout, le serpent qui ondoie devient facilement métaphore de l'eau qui coule (Lacroix, 2007). A noter aussi que la Vièvre est un ruisseau affluent de la Nère, commune d’Oizon.
Vignande, Vignaude l La Vignande ; La Vignaude - vignau =petit vignoble. Dès le XIVe siècle, vignau et ses variantes signifient propriétaire du vignoble, puis deviendra un nom de personne.
Vignette (La -), Domaine - Petite vigne
Yèble l Les Yèbles - Yèble ou hièble, du latin ebulum désigne le sureau à tige herbacée dont le nom scientifique est sambucus ebulus, communément appelé petit sureau, famille des caprifoliacées, dont les baies noires étaient jadis utilisées comme teinture ou pour colorer le vin (Jaubert, 1842) ; appelée aussi herbe à l'aveugle, "probablement ainsi nommée parce que, étant propre aux terrains gras et profonds, on peut acheter à l'aveugle, sans y regarder, les terres où elle abonde, bien sûr de n'être pas trompé sur la qualité" (Jaubert, 1856)..
Date de dernière mise à jour : 23/07/2024
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